Chronique d’été: l’amour en mer

Douche, piscine, plage… Faire l’amour dans l’eau m’excite particulièrement, surtout en été, et en plein air. Mais à chaque fois que je tente le coup en extérieur, ma copine n’est pas franchement partante, ce que j’ai de la peine à comprendre. Dois-je tirer un trait sur nos ablutions coquines? [Enzo, 26 ans]

Ce qu’en pense Jennifer…

Cher Enzo, comme on vous comprend. Une plage déserte, une eau chaude et cristalline, l’assurance de passer un bon moment sans transpirer sous la canicule… Avec la sieste crapuleuse au son des cigales, le crac-crac aquatique reste l’un des grands plaisirs saisonniers. Mais attention! Dans vos rêves les plus fous, vous vous imaginez dans «The Beach», tels Leonardo DiCaprio et Virginie Ledoyen enlacés au milieu des eaux turquoise de la Thaïlande. Alors que votre chère et tendre songe peut-être à Loana et Jean-Edouard encastrés dans une piscine hors sol du neuf-trois: plutôt «Loft Story» que love story. Tout de suite, la chose paraît nettement moins engageante, non? D’autant plus que l’eau, qui annihile en partie la lubrification, peut transformer le moment de plaisir en une véritable séance de torture. Et que chlore, sel, petits microbes, bactéries ont de fortes chances de laisser de fâcheux souvenirs de vacances à votre compagne de jeu. Parole de fille, cela nous fait sacrément réfléchir! Alors Enzo, si tel est votre bon plaisir, on vous conseille la plage, certes, mais plutôt en mode bain de minuit pour plus de discrétion. Et pour les préliminaires plutôt que pour la totale. Surtout, rappelez-vous: lui faire aimer l’amour en mer, c’est juste une question de tempo.

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Ce qu’en pense Nicolas…

Léviter en mode étoile de mer, faire des saltos avant: dans l’eau, tout paraît plus facile. Ce miracle de la physique pourrait même laisser imaginer que VRAIMENT tout y est plus fluide, plus agréable. On voit d’ici se profiler le scénario. Vous nagez avec votre partenaire, tels deux dauphins en pleine parade d’amour. Vous vous frôlez, le sillage caressant de l’onde éveillant chaque centimètre carré d’épiderme. Et voilà que tous ces stimuli réveillent 20 000 envies sous les mers. Que faire? Dans une piscine, il est tentant de déraper, d’autant plus que grâce à cette formidable poussée (d’Archimède, donc) le rapprochement des corps s’effectue par la grâce de quelques battements de doigts. Ce serait oublier un peu vite que des capitaines Nemo en puissance rôdent sous la surface (sans sous-marin, mais avec masque et tuba). Pas terrible pour se lâcher! Dans l’océan, le problème des apnéistes indésirables est réglé, à condition de ne pas être gêné par les spectateurs de la faune marine. Mais le sel peut rendre la chose plus brûlante qu’elle ne le devrait. Donc, la cabine de douche s’avère plus propice. Point d’yeux baladeurs et une intimité relative qui fait le piment de l’instant: encaisser les vagues de plaisir sans éveiller les soupçons des voisins derrière la cloison.