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Comment les séries TV aident les psys

«The Big Bang Theory», «River», «Mr Robot», «Bron/Broen» ou encore «Sherlock», «Peaky Blinders», «Homeland», etc. Comme une épidémie, les troubles mentaux semblent frapper les héros de ces séries populaires – tous atteints de désordres divers et variés: schizophrénie, troubles du spectre autistique, stress post-traumatique, crises d'angoisse... Etonnant? Peut-être. Mais surtout réjouissant, notent de nombreux psychiatres qui voient ces productions comme de précieux auxiliaires.

Ainsi le Dr Christophe Debien et son collègue Geoffrey Marcaggi, deux psys de Lille qui postent sur leur page PsyLab des vidéos éducatives dans lesquelles ils décortiquent des extraits de séries afin de «démystifier la santé mentale» et de casser quelques clichés.

Déstigmatisation

Ainsi, aussi, le Dr Raphaël Gaillard. Professeur de psychiatrie à Paris et fou de séries, il notait récemment: «Ces dernières années, les scénaristes ont beaucoup progressé dans la manière de présenter les maladies mentales, ce qui aide énormément les patients.» D’abord, expliquait-il, ces figures d’identification que constituent des personnages fictifs permettent aux malades de réaliser qu’ils ne sont pas les seuls à souffrir de tel ou tel désordre. Ils sont ainsi souvent poussés «à faire des démarches pour retrouver des gens qui leur ressemblent et avec qui ils pourront se rassembler.» Ensuite, ajoutait Raphaël Gaillard, ces fictions «redonnent aux patients une image positive d’eux-mêmes». Il précisait: «Une héroïne bipolaire comme Carrie Mathison, dans «Homeland, montre que même si ce n’est pas facile, souffrir d’une maladie mentale n’est dans la plupart des cas ni dangereux (elle travaille pour la NSA) ni marginalisant si on est bien suivi médicalement. Mieux: cela peut même être un atout puisque lors de ses crises, Carrie est bien plus créative que ses collègues, ce qui lui permet de déjouer un projet d’attentat terroriste!»

Par ailleurs, relevait-il encore, cette mise en vedette de personnages atypiques sert aussi à faire prendre conscience aux sérivores que les maladies psys sont très courantes et, pour le coup, fait évoluer le regard porté sur les malades, les déstigmatisant: «Ces séries TV sont bien plus efficaces que n’importe quel autre moyen de comm', car elles humanisent la pathologie là où les campagnes de santé publique ne renvoient qu’à des statistiques et des symptômes.» Comme quoi, regarder des séries, c’est définitivement bon pour la tête…

Cillian Murphy dans la peau de James Bond?

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Sam Gardner, héros de la série «Atypical», souffre de troubles du spectre autistique.

© Netflix
2 / 8

Sherlock Holmes, dans «Sherlock», souffre d'addictions et du syndrome d'Asperger.

© BBC
3 / 8

Carrie Mathison, héroïne de «Homeland», est bipolaire.

© ShowTime
4 / 8

L'héroïne de «Marcella», Marcella Backland, a des trous noirs liés à un stress

© Netflix
5 / 8

Saga Norén, enquêteuse de choc dans «Bron/Broen» souffre d'un syndrome d'Asperger.

© Ola Kjelbye
6 / 8

Tara, de «United States of Tara», a des personnalités multiples: mère parfaite, ado délurée, psy brillante...

© ShowTime
7 / 8

Dans «Mr Robot», Elliott Alderson est schizophrène.

© Universal Television
8 / 8

Shledon Cooper, personnage principal de «The Big Bang Theory», est atteint du syndrome d'Asperger.

© Warner Bros.


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