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«Celle qui a dit Fuck»: des clefs pour arrêter de se prendre la tête (sans devenir grossière)
Alice, 33 ans, l’héroïne du livre, a le déclic le jour où elle découvre dans un magazine qu’elle est à 40% responsable de son bonheur. L’étude, menée par Sonja Lyubomirsky, directrice du laboratoire de psychologie positive de l’Université de Californie, explique que nous devons 50% de notre bien-être à notre capital génétique. Et le reste? Seulement 10% seraient liés aux événements extérieurs (santé, météo, argent), tandis que les 40% restants dépendraient de nous-mêmes. Une fois ledit magazine refermé, Alice va tout entreprendre pour se «ficher la paix» grâce à des exercices créatifs et curatifs comme le SWOT (l’idée est de lister ses forces, faiblesses, opportunités et menaces) ou encore la «cure Carpe Diem».
Derrière le personnage fictif d’Alice, on retrouve deux auteures, des sœurs jumelles trentenaires connues pour avoir publié en 2017, «Et si vous deveniez l’héroïne de votre propre vie?». Le cœur de ce nouvel ouvrage? «Se dire qu’on a les cartes en main pour se sentir bien au quotidien», nous explique Anne-Sophie Lesage.
«Celle qui a dit Fuck», un appel à la fin de l’autoflagellation et à la quête de la perfection, en somme? L’auteure, qui travaille depuis des années dans le développement personnel avec son site «Holi Me» confirme, avant d’ajouter: «Il pourrait aussi servir à apprendre à dire NON! (pour ne pas dire le mot anglais en quatre lettres)». Et quand on lui demande pourquoi le choix de ce format – mi-carnet intime, mi-«bullet journal» - elle nous répond: «C’est un mémo pour se rappeler que tourner certaines clefs peut nous aider». En voici quelques-unes.
Et si on arrêtait de vouloir être parfaites?
On apprend à lâcher prise…
… avec soi, avec les autres, avec son conjoint. «Le plus difficile dans ces trois chapitres, c’est d’y arriver avec soi-même», rappelle Anne-Sophie Lesage. «Bien trop souvent, confie-t-elle, on se rend compte qu’on est sa pire ennemie. Boulot, famille… la société nous impose beaucoup, mais on s’en impose davantage à nous-mêmes.» Lâcher prise durablement, c’est mettre sur pause cette quête de perfection constante, mais aussi s’autoriser à passer «des journées où ça va moins bien» avec des «coups de mou».
Le conseil de l’auteure: on dessine son Ikigai (voir l'exemple dans le post Instagram ci-dessous),un outil millénaire japonais de visualisation de la conscience, censé nous révéler notre raison d’être et répondre à la question fatidique que l’on se pose tous les matins: «Pourquoi je me lève?»
Qu'est-ce que l’ikigai, le «hygge» à la sauce japonaise?
On apprend enfin à dire «Fuck»
Le livre répertorie également une mine d’idées pour gérer nos émotions négatives et les transformer en réelle force «organique». Par exemple, en apprenant à dire non davantage, en communiquant sur ce qui nous «emmerde», ou encore mieux, en se satisfaisant des «emmerdes» des autres. Tel un punching-ball littéraire (drôle, le punching ball), ce manuel est un vrai défouloir pour toutes les «Bad Nanas» qui sommeillent en nous.
Le conseil de l’auteure: remplir le «F**k it board» (voir l'exemple dans le post Instagram ci-dessus), un tableau qui recense des mantras défouloirs, des photos «d’héroïnes imparfaites», mais aussi des cautions scientifiques comme: «Trop se plaindre fait exploser notre niveau de cortisol (l’hormone du stress).»
«Exit la charge mentale»: des pistes pour (enfin) arrêter d’être surmené(e)
On arrête de se sous-estimer
Afin de les aider sur cette thématique, Anne-Sophie Lesage se remémore: «Avec ma sœur, on avait assisté à un cours d’Intensati (ndlr. un chapitre lui est réservé). C’est une sorte de «méditation active» qui mélange plusieurs disciplines comme le yoga, les arts martiaux ou encore de la danse.
Autre point abordé dans l’ouvrage, le goût des auteures pour les conférences TEDx. L’écrivaine mentionne en particulier celle de Jonathan Lehmann et ses «antisèches du bonheur». Le jeune homme est notamment connu pour ses méditations guidées suivies par des milliers de personnes sur YouTube. Ses exercices de gratitude ou sa façon de chasser les boules de pensées sombres permettent «de vider notre poubelle mentale», assure-t-elle.
Pour résumer, «Celle qui a dit Fuck, Journal d'une imparfaite qui décide d'en finir avec les prises de tête» constitue bien un état d’esprit et non un camp militaire disciplinaire pour notre pensée. Dernier petit conseil de Sophie Lesage à appliquer au saut du lit demain matin: on s’entraîne au «rituel F**k it» en se répétant une phrase d’auto-motivation du type «Je pète de confiance en moi aujourd’hui!» Attention, cet exercice, si exutoire, pourrait bien devenir notre nouvelle routine.