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Y a-t-il un candidat pour sauver la Maison Blanche?
Lorsqu’ils dépeignent la Maison Blanche sur grand écran, les blockbusters américains ont l’habitude de sortir le grand jeu. La résidence de Washington? Une sorte de temple antique peuplé de grands esprits. Le président américain? Un mixte de philosophe, de joueur d’échec au sang-froid et de bénévole de l’humanitaire préoccupé par le sort de la planète. Tout cela tenant généralement dans un costume à la pointe du style. Ok, Barack Obama a quasi rattrapé la fiction avec ses prestations classieuses, ses discours bouleversants et ses slows langoureux avec Michelle. Mais le retour sur terre pourrait être douloureux ces prochaines années.
A cause de qui? Des personnalités plutôt improbables envisagent sérieusement de se présenter devant les électeurs américains. Au risque de faire passer le pays de l’Oncle Sam pour un mauvais cartoon si les urnes parlent en leur faveur. Tête de gondole dans la galerie des peut-être futurs papables: Donald Trump. Le milliardaire a fait fortune dans l’immobilier, mais manifestement pas dans le monde des idées de haut vol. Attaques misogynes, professions de foi racistes, vision du monde puisée dans les opus les plus kitsch des James Bond, révélations sur le physique de sa fille qui ne le laisse pas indifférent, en étant coiffé, au surplus, d’une possible moumoute délavée qu’il assure pourtant être une vraie toison naturelle, ce challenger détonne.
Le pire du showbiz maître du monde
A vrai dire, on n’avait sans doute jamais vu la glorieuse Amérique frôler de si près le ridicule à rayonnement intersidéral. Mêmes les Républicains dotés de la morale la plus dix-neuviémiste frissonnent d’effroi à chaque fois que Donald saisit un micro en public. Qui va-t-il insulter, cette fois? Les immigrés mexicains, ces «violeurs» ? Les femmes, ces hystériques manipulées par leurs hormones et qui «saignent de leur…»? Les Chinois ou les Russes, au risque d’amener la troisième guerre mondiale sur le perron de la Maison Blanche? Bien sûr, le style «Messie testostéroné rebâtissant Macholand» plaît à certaines franges du spectre politique US dont le Tea Party, rétrograde envers les femmes, clairement anti-avortement, anti-islam, et ivre de sa haine d’un prétendu axe du mal.
Et si le Casanova des gratte-ciels échoue en 2016, il y aura peut-être une séance de rattrapage pour 2020. Cette fois, c’est Kanye West (oui, le rappeur, oui, le concepteur de clips explorant les ultimes limites du risible en invitant sa femme Kim à chevaucher une moto dans une esthétique très «Les Feux de l’Amour») qui envisage de marcher sur Washington. Imaginer un peu. Après la Maison Blanche transformée en tripot par Donald, la Maison Blanche customisée en villa de Beverly Hills par Kanye. Avec, en prime, une première Dame selfisant son popotin sur Instagram.
Quand on se souvient que le champion de catch Hulk Hogan se rêvait récemment en vice-président, on se dit que le train fantôme des candidats terrifiants pour la présidentielle n’est peut-être pas terminé. Dites, Barack, Michelle, Malia et Saha, finalement, vous ne pourriez pas rester quelques années de plus?
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