Un peu d'histoire
Valérie de Gasparin, pionnière des soins infirmiers modernes
C’est qui?
Elle a développé le métier d’infirmier tel qu’on le connaît aujourd’hui. Riche, philanthrope, militante protestante, elle écrivait beaucoup, vivait à Lausanne au XIXe et ne souffrait apparemment pas d’un romantisme exacerbé. Critique du système de soins, jusque-là pris en charge par l’Eglise et assuré par les religieuses, elle crée, en 1859, la première école laïque d’infirmières au monde, l’Ecole de la Source, à Lausanne.
Pourquoi on en parle?
En mettant au point une formation basée sur une approche scientifique, elle va changer la représentation du métier. La tâche sera considérée longtemps encore comme essentiellement féminine, mais ce qui était perçu comme une vocation ou comme de la charité chrétienne se transforme en savoir-faire clinique. Les cours sont dispensés par des médecins et les infirmières ne sont plus seulement des gardes-malades, mais prodiguent des soins. Toute femme pourra désormais apprendre le métier, quel que soit son statut social, sans devoir porter un habit religieux, et pourra donc exiger… une rémunération.
Pourquoi c’est important
En bousculant l’ordre établi, elle a participé à l’histoire de l’émancipation féminine. A l’heure où nous nous reposons plus que jamais sur notre système de santé, il est important de rendre hommage à la femme à l’origine d’une profession essentielle. Lorsqu’on les applaudira ce soir à la fenêtre, rappelons-nous qu’au-delà d’une vocation, c’est une profession qui n’a pas seulement besoin de reconnaissance, mais aussi de moyens.
Et ailleurs?
Pratiquement au même moment, à Londres, Florence Nightingale publie le premier ouvrage sur la pratique infirmière, «Notes on Nursing: What it is and What it is Not», devenant elle-même une pionnière dans le domaine en Grande-Bretagne.
Vous avez aimé ce contenu? Abonnez-vous à notre newsletter pour recevoir tous nos nouveaux articles!