Guerre
Ukraine: la moitié des bébés naissent prématurés dans certaines régions
Depuis le 24 février 2022, l’invasion russe a généré des situations dramatiques dans les maternités ukrainiennes. Mais pas seulement à cause des bombardements détruisant les infrastructures de santé. Aujourd’hui, naître avant terme est presque devenu la norme dans ce pays ravagé par deux mois de conflit violent.
Le nombre de bébés prématurés a en effet augmenté de façon dramatique ces dernières semaines, révèlent les statistiques de plusieurs régions, communiquées par une enquête de la BBC parue le 28 mars 2022.
À Kharkiv, cette grande ville de l’est de l’Ukraine tout près de la frontière russe, 50% des enfants viennent désormais au monde avant 37 semaines d’aménorrhée, quand ce chiffre n’est que d’environ 7% en Suisse.
Un environnement anxiogène et hostile
On estime ainsi que la proportion de naissances prématurées a doublé, et même triplé dans certaines zones particulièrement touchées par les combats et les bombardements. Mais même à Lviv, cette ville à l’ouest du pays pourtant moins visée par les bombes et les missiles russes, et qui a un temps servi de capitale de repli pour les ambassades étrangères quand Kiev était attaquée, est concernée par ce phénomène alarmant.
Les médecins pointent aussi du doigt les conditions de vie précaires actuelles, notamment dans les abris ou les caves où l’hygiène est sommaire, susceptibles d’entraîner une malnutrition et des infections très dangereuses pour la grossesse.