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Soupe à la courge, chat insomniaque et nuit chahutée
Je vous en parlais il y a quelques semaines: sans avoir été totalement convaincue par la nouvelle tendance en matière d’alimentation saine pour gens pressés, le ci-devant «batch cooking», j’ai décidé de me prendre en main. Les ultras passent deux heures le dimanche soir à cuire et frire la nourriture de toute la semaine, qu’ils réchauffent en 5 minutes quand ils rentrent affamés du travail – ce qui est nettement mieux que de se jeter sur la première lasagne surgelée venue, avouons-le. Comme c’est trop d’anticipation pour mon petit cœur qui marche à l’envie du moment, je passe mon tour.
Dimanche passé, je me suis donc lancée dans un velouté courge-châtaignes. Tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes jusqu’à ce que je décide de ranger le tupperware le plus gros dans le congélateur. Il était 5 heures du mat, on venait de changer d’heure, donc le chat JC (Jean-Claude, en vrai) était en plein jetlag et me dansait sur le ventre pour me réveiller, croyant que c’était l’heure. Je suis allée boire un verre d’eau à la cuisine, j’ai vu le récipient de soupe désormais assez froid, je l’ai saisi pour le mettre au congèle.
Pour le plus grand bonheur de JC
Fatigue, humidité, distraction, je ne saurais dire, mais la chose m’a glissé des mains et a explosé sur le carrelage, crépissant tout, de l’intérieur du frigo aux portes des placards en passant par moi. Ramasser de la courge liquéfiée à quatre pattes à l’aube dans une cuisine glacée, voilà ce que l’on récolte pour toute récompense quand on essaie d’arrêter les bouts de fromage et les tartines de Parfait…
En même temps, la soupe n’a pas été perdue pour tout le monde. Jean-Claude, un peu rustre dans son caractère mais assez sous-gare dans ses goûts alimentaires, aime les artichauts, les yaourts aux marrons, les pâtes à la truffe et, c’est désormais chose certaine, le velouté de cucurbitacée au curry: il s’en est mis plein la panse. Et il lape plus vite que je ne panosse.