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Scandale: Volkswagen a testé ses gaz d'échappement sur des animaux
En 2015, le groupe allemand s'attirait les foudres du gouvernement pour avoir trafiqué les résultats de ses émissions de gaz: des milliers de voitures non homologuées avaient alors été mises sur marché, ce qui avait fini par coûter plus de 25 milliards d'euros au constructeur automobile. Nous pensions l'affaire classée. Mais voilà que Volkswagen se retrouve à nouveau sur le devant de la scène «bad buzz», pour une raison encore plus condamnable. Selon des révélations publiées dans le «New York Times», la firme a fait inhaler des gaz d'échappement à des singes, dans le but de prouver la faible nocivité de ses moteurs.
«Monkeygate»
Enfermés dans des pièces hermétiques durant plus de 4 heures, dix macaques ont respiré du dioxyde de carbone, tandis que des dessins animés étaient projetés devant eux, histoire de les maintenir en tranquillité. Les faits remontent à l'année 2014, au moment où Volkswagen s'apprêtait à commercialiser son nouveau moteur diesel présumément «propre». Les expériences ont été menées par le Groupe européen de recherche sur l’environnement et la santé dans le secteur du transport (EUGT), organisme qui aurait également fait appel à des cobayes humains, afin de mesurer les effets du dioxyde d'azote (un gaz toxique expulsé par les moteurs diesel) sur l'organisme. Le groupe allemand n'est néanmoins pas le seul à avoir financé ces tests: selon «Le Monde», BMW et Daimler seraient eux aussi concernés par l'affaire, qui se voit déjà attribuer le doux nom de «monkeygate».
Le mardi 30 janvier 2018, le porte-parole de la Commission européenne a déclaré: «Nous sommes choqués par ces nouvelles comme n’importe qui d’autre. [...] C’est aux autorités nationales de traiter le sujet et ce type de sujet nécessite une action urgente.»
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Des excuses publiques
Face aux vives protestations de l'opinion publique, des autorités et des associations de défense des animaux, Volkswagen a présenté ses plus plates excuses. Selon le journal allemand «Der Spiegel», le patron du groupe, Matthias Müller, aurait déclaré que les tests sur les singes n’étaient «pas éthiques» et «dégoûtants».
Thomas Steg, le responsable de la communication du groupe, a également été suspendu de ses fonctions, le 30 janvier 2018, après qu'il ait admis avoir été impliqué dans l'affaire. Il aurait néanmoins soutenu avoir toujours refusé que ces tests soient aussi réalisés sur des humains. Dans un communiqué, l'entreprise annonce qu'une enquête interne est en cours.
Si la réputation de Volkswagen était déjà bien entâchée, voilà qui ne devrait pas redorer son blason. Et l'idée que ce genre de tests puissent être réalisés dans le secret le plus total fait terriblement froid dans le dos...
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