Tribune
Meghan Markle révèle avoir subi une fausse couche cet été
«C’était un matin de juillet qui avait commencé de manière aussi ordinaire qu’un autre jour.» Ainsi débute le texte rédigé par Meghan Markle, intitulé Nos pertes communes, et publié le 25 novembre 2020 dans le New York Times. À travers cette bouleversante tribune, elle révèle avoir subi une fausse couche.
Le tragique événement s’est produit alors que Meghan prenait soin d'Archie, âgé d’un an. «Après avoir changé sa couche, j’ai ressenti une violente douleur, explique l’épouse du prince Harry. Je me suis assise sur le sol, avec mon fils dans les bras, en fredonnant une berceuse pour nous calmer tous les deux, cet air joyeux produisant un contraste frappant avec mon impression que quelque chose clochait.»
Sans perdre de temps, le prince Harry a emmené son épouse à l’hôpital. «Je sentais la moiteur de sa paume, et j’ai embrassé ses doigts, humides de nos larmes, écrit-elle. En fixant les murs blancs et froids, j’ai écarquillé les yeux. J’ai essayé d’imaginer comment nous allions faire pour guérir de cela.» Et Meghan de poursuivre: «Perdre un enfant signifie porter un chagrin presque insurmontable, expérimenté par tant de personnes, mais verbalisé par si peu d’entre elles.»
10 à 20% des grossesses sont concernées
C’est pour briser ce tabou et permettre à toutes celles et ceux qui souffrent d'oser s'exprimer que Meghan a décidé de prendre ainsi la plume. Raconter un épisode aussi intime est extrêmement rare lorsqu’il s’agit de la famille royale. Madame Figaro rappelle ainsi qu’en 68 ans de règne, la reine d’Angleterre n’a jamais évoqué sa vie privée. Mais pour la jeune femme de 39 ans, il est impératif de lever les tabous entourant la fausse couche, prenant conscience en le traversant que ce drame touchait entre 10 et 20% des grossesses.
«Malgré cette stupéfiante douleur commune, ces femmes sont habitées par une honte injustifiée et perpétuent le cycle d’un deuil solitaire, poursuit Meghan. En étant invitées à partager notre peine, nous faisons ensemble le premier pas vers la guérison.» La maman d’Archie conclut en évoquant «les pertes et douleurs qui ont tourmenté chacun de nous en 2020», faisant référence aux meurtres de Breonna Taylor et George Floyd, aux divisions dans la société américaine ainsi qu’à la lutte que nous menons toutes et tous contre la pandémie. Elle termine néanmoins sur une note d’espoir: «Pour la première fois depuis longtemps, nous, êtres humains, nous voyons les uns les autres et sommes solidaires. Est-ce que nous allons bien? Nous irons bien.»
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