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Lilly Singh, la nouvelle Oprah Winfrey

Lilly Singh, la nouvelle Oprah Winfrey

Les premiers mots rappés par Lilly lors de l'ouverture de son late-show? «Salut, mon nom c’est Lilly et je ne suis pas un homme blanc. Ma peau est colorée et ce n’est pas de l’autobronzant.»

© Instagram @lilly

C’est qui?

Elle compte 15 millions d’abonnés sur YouTube, mais son nom n’a pas (encore) traversé l’Atlantique. La Canadienne d’origine indienne rit d’elle-même dans ses nombreuses vidéos (en thérapie, lors d’un entretien d’embauche, en pleine rupture, etc.) Celle qui se surnomme Superwoman met aussi sa notoriété au profit des causes qui lui sont chères: elle a créé le mouvement #GirlLove qui œuvre pour briser la rivalité entre les femmes. Elle n’hésite pas une seconde à mettre sa notoriété au profit des minorités. Elle a ainsi créé le mouvement #GirlLove qui œuvre pour briser la rivalité entre les femmes. En février, elle a fait son coming out bisexuel sur Twitter:

«Tout au long de ma vie, être une femme, indienne et bisexuelle a été un obstacle. Maintenant, j’embrasse pleinement tous ces aspects pour en faire mes super pouvoirs.»

Pourquoi on en parle?

James Corden, Jimmy Kimmel, Jimmy Fallon, Stephen Colbert. 4 hommes blancs, 4 hommes pour animer les émissions de télévision diffusées en soirée les plus regardées en Amérique, les fameux late-show. Mais il faudra désormais compter avec une nouvelle venue qui bouscule les codes établis. Depuis le 16 septembre, Lilly Singh présente «A Little Late with Lilly Sing» sur NBC.

Les premiers mots qu’elle a adressés au public? «Salut, mon nom c’est Lilly et je ne suis pas un homme blanc. Ma peau est colorée et ce n’est pas de l’autobronzant. Je comprends que pour certaines personnes, voir quelqu’un comme moi animer une émission peut être terrifiant. L’une des plus grandes peurs de l’Amérique blanche est que les minorités leur prennent leur boulot. Et soyons honnêtes, c’est ce que nous sommes en train de faire.» A l’heure où la sécurité intérieure des États-Unis reconnaît (enfin!) le nationalisme blanc comme une menace terroriste majeure, le rap engagé de l’animatrice a fait mouche.

Qu’est-ce que les autres en disent?

Le jour de la première, Justin Trudeau a souhaité «bonne chance» à sa compatriote, l’assurant qu’il regardait l’émission «du côté nord de la frontière». Jessica Chastain s’est exclamée «C’est le truc le plus cool que j’ai vu de ma vie» sur Instagram, Karlie Kloss a avoué avoir «décalé l’heure de mon coucher pour assister à ça» tandis que la YouTubeuse indienne Nabela Noor a confié: «Je ne pourrais pas être plus fière de Lilly pour ce qu’elle a accompli. Être représentée, ça compte. Merci de te battre pour cela.»

Le hashtag #LateWithLilly est rapidement devenu un sujet tendance sur Twitter. Si certains internautes notent un certain manque de rythme ou des transitions «loupées» durant les premières émissions, les commentaires positifs l’emportent largement. «Je suis tellement excitée de voir un visage brun à la télévision depuis que je suis enfant: ça arrive deux fois par an normalement», note Aagy.

«Mon plus grand problème avec Lilly, c’est que le show est TROP COURT», ajoute Humble.

Ce qui la motive

Lilly cherche à «ouvrir la voie» aux minorités et le prouve par l’exemple. Sa première invitée? L’actrice d’origine indienne Mindy Kaling. L’humoriste a aussi insisté pour que «A Little Late with Lilly Singh» comporte autant de femmes scénaristes que d’hommes.

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