Les drôles de dames de Donald Trump

Imaginez un futur (proche) dans lequel le président des Etats-Unis d’Amérique s’appellerait Donald Trump. Pire qu’un épisode de Hunger Games, pourtant champion dans le domaine de la dystopie (définition du Larousse: Société imaginaire régie par un pouvoir totalitaire ou une idéologie néfaste, telle que la conçoit un auteur donné).

Sarah Palin

Un bonheur n’arrivant jamais seul, ce serait tout un aréopage de femmes qui se retrouveraient aux premières marches du pouvoir de la plus grande puissance mondiale, à sa suite. Premier frisson: Sarah Palin, qui vient de manifester publiquement et bruyamment son soutien au flamboyant roux. Candidate malheureuse à la présidentielle et pourfendeuse de tout progrès social (le droit à l’avortement ou le mariage pour tous, elle ne comprend pas), on ose à peine l’imaginer en vice-présidente, sa carabine toujours à portée de main, même sur les photos officielles.

Melania Trump

A côté, Melania Trump (troisième du nom) ferait presque figure honorable. L’ex-top modèle d’origine slovène a déjà promis qu’elle serait une First Lady traditionnelle, sur le modèle de Jackie Kennedy. On se réjouit de voir. Pour l’heure, on a seulement vu quelques-uns des clichés olé olé qu’elle avait faits pour le magazine GQ (quelque chose de très simple, genre poses provocantes dans un jet privé recouvert de fourrure et de bijoux).

Ivanka Trump

Ivanka, fille de Donald et d’Ivana, sa première femme, a quant à elle réussi à rester en dehors de l’agitation médiatique. Personnage mondain, richissime mais discret, elle est un peu l’oiseau blanc du clan Trump. Hélas, le rôle de «first daughter of the United States», première fille des Etats-Unis (comme Chelsea Clinton en son temps), ne lui permet pas d’opposer son droit de veto aux décisions saugrenues que son père pourrait prendre.

Katrina Pierson

Last but pas du tout least, on ose à peine évoquer le nom de Katrina Pierson. Ex-membre du Tea Party et ex-proche de Ted Cruz, la voici désormais porte-parole nationale du tycoon à la mèche folle. Elle aurait pu se borner à retransmettre les idées parfois surprenantes (…) de son boss, mais elle n’est pas comme ça, Katie. Lors d’un récent interview sur la chaîne CNN, elle arborait ainsi un collier fait de cartouches. Une façon délicate et nuancée d’affirmer son soutien aux armes à feu, comme elle l’a elle-même confirmé. D’ailleurs, elle a promis qu’elle n’hésiterait pas à porter un pendentif contenant un fœtus pour dénoncer ces «50 millions de personnes avortées qui n’auront jamais accès à Twitter» (c’est donc elle qui le dit). En trois mots comme en mille: tout va bien. Bon, au moins, Kanye West n'est plus dans la course.

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