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L'édito d'Alexandre Lanz: «Dévoilez ce téton que je ne saurais voir»

Edito alexandre lanz

«Et si on leur foutait la paix, aux femmes, une bonne fois pour toutes? On avance, c’est vrai. À petits pas, mais on avance. En attendant, la liste des diktats féminins est toujours aussi interminable et aberrante.»

© ANOUSH ABRAR

Dans le radar toute l’année, elles sont scrutées sous toutes les coutures. Mais ce n’est rien à côté des multiples pressions que la société exerce sur les femmes en été, des petites filles, qui par mimétisme souhaitent porter un bikini pour jouer aux grandes, aux seniors, à qui l’on martèle que la décence de se montrer dénudée a un âge limite.

Dans le calendrier annuel, la pression commence dès le printemps en vue de la saison des maillots de bain. Pire, elle prend racine dans l’inconscient durant les fêtes de fin d’année. Gare à celles qui seraient tentées de trop manger, sous peine d’être punies des kilos de la honte à abattre dès le 1er  janvier. Et si on leur foutait la paix, aux femmes, une bonne fois pour toutes? On avance, c’est vrai. À petits pas, mais on avance. En attendant, la liste des diktats féminins est toujours aussi interminable et aberrante. Depuis des décennies, voire des siècles, c’est systémique.

La saison du lâcher-prise

Souvenons-nous: si les régimes amincissants pour se sculpter un corps de rêve durant la belle saison disparaissent peu à peu de la presse dite féminine, il n’y a pas si longtemps, les diètes envahissaient les pages dès le mois d’avril, comme une violente mise en demeure déguisée en rendez-vous annuel avec son corps pour être au top de sa séduction en maillot. On le sait, Photoshop et les filtres sont fake, mais la réalité magnifiée qu’ils reflètent ne fait qu’ajouter au stress. Soyons honnêtes.

Pendant que nous félicitons et soutenons de toutes nos forces celles qui affirment haut et fort leur ras-le-bol de se soumettre à de tels dogmes esthétiques, n’oublions pas celles, nombreuses, qui ne parviennent pas encore à s’en foutre.

Et préfèrent éviter la plage plutôt que de se montrer en maillot de bain pour ne pas avoir à affronter le regard des autres. Pour les rassurer, rappelons-leur que l’été est la saison du lâcher-prise, des cheveux libérés au vent, des cotons légers ondulant entre la plage et l’apéro, de la torpeur à fleur de peau. Aux soldats et aux soldates du téton féminin censuré, aux antitopless, rappelons que nous naissons toutes et tous pareils: dans le plus simple appareil.

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