news société
Le Monk fruit, le nouvel édulcorant naturel bientôt à la mode
Ce petit fruit ovale («Luo Han Guo» en chinois), croisement entre la pomme et le kiwi, promet un goût sucré pour zéro calorie. Poussant au sud de la Chine et dans le nord de la Thaïlande, il est utilisé en médecine traditionnelle chinoise pour traiter le diabète et l'obésité ainsi que des pathologies inflammatoires, les coups de froid et le mal de gorge. Il y a des siècles, des moines bouddhistes le cultivaient pour ses vertus médicinales, d'où son nom «fruit des moines».
Commercialisé pour le moment uniquement aux États-Unis, il a été repéré par de nombreuses marques pour son pouvoir édulcorant 300 fois supérieur au sucre. Cet effet est dû à une molécule antioxydante au goût sucré qui le compose. En Amérique du Nord, des gammes entières de boissons, jus, desserts, crèmes glacées «healthy» aux multiples parfums ont vu le jour profitent déjà de l'atout naturel et sans calorie du monk fruit.
Pour l'instant, la recherche, dont les résultats ont été publiés dans la revue Nutrition Research, s'est limitée à son application sur les animaux. Un peu prématuré donc pour connaître des potentiels risques pour la santé. Sur des souris, le petit fruit inhiberait l'hyperglycémie et révélerait des propriétés anti-cancer et anti-diabète. La Food and Drug Administration, l'agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux, n'a émis aucune restriction ou interdiction depuis qu'elle a donné son feu vert en 2009.
Son pouvoir sucrant 300 fois supérieur à celui du sucre, est supérieur à celui de célèbre Stevia, issue d'une plante commercialisée sous forme de poudre et de liquide (100 à 300 fois supérieur au pouvoir du sucre blanc et 0 calorie). Le Monk fruit est aussi bien plus puissant que le xylitol ou sucre de bouleau, au même pouvoir sucrant que le sucre, mais utilisé pour son index glycémique beaucoup plus faible (40 % de calories en moins comparé à du sucre blanc).
Parmi les édulcorants naturels qui détiennent des pouvoirs sucrants aussi élevés que le sucre voire plus, on peut citer :
Le sirop d'agave Son pouvoir sucrant est plus important que celui du sucre blanc, et son index glycémique (15), beaucoup plus faible que celui du miel, ce qui permet d'éviter les pics d'insuline. Il se compose essentiellement de fructose, un sucre que l'on trouve également dans les fruits. 50 g de sirop d'agave = 150 g de sucre
Le sirop d'érable Ce sirop provient de la sève de l'érable portée à ébullition. Avec un pouvoir sucrant 1,4 fois plus élevé que celui du sucre blanc, il est riche en vitamine B, en protéines et en minéraux comme le zinc, le calcium, le potassium ou le manganèse. Son index glycémique est plus faible (65) que celui du sucre (70).
Le sukrin Utilisé au Japon depuis 1990, aux États-Unis depuis 1997, le sukrin a été autorisé en Europe par une directive datant de 2006. 100 % d'origine naturelle, index glycémique nul, calorie 0, il provient d'un processus de fermentation aboutissant à la cristallisation du glucose lui donnant la même structure et apparence que le sucre. Pas évident de se le procurer en magasins ou dans les boutiques traditionnelles. La grande distribution en propose en achat en ligne.
A lire aussi:
Aspartame et stévia ne sont pas une garantie pour contrôler son poids
Coca-Cola défend l'aspartame face à la chute de ses ventes de Coca Light
Bruxelles autorise un édulcorant naturel, la stevia
Vous avez aimé ce contenu? Abonnez-vous à notre newsletter pour recevoir tous nos nouveaux articles!