Ecologie
Le confinement fait reculer de trois semaines le jour du dépassement de la Terre
Le jour du dépassement de la Terre est calculé par une ONG américaine qui compile pas moins de 15'000 données par pays pour établir leur empreinte écologique.
© Sebastien Goldberg / UnsplashRues vidées de leur trafic, usines à l’arrêt, consommation limitée… cette année, grâce au confinement imposé par la lutte contre le Covid-19, le jour du dépassement de la Terre a reculé de trois semaines. Alors qu’il était tombé le 29 juillet en 2019, il devrait arriver le 22 août cette année. Ce cap fatidique marque le moment où l’humanité a consommé toutes les ressources que la planète est capable de produire pour l’année en cours.
Pas de changement systémique
Ce renversement de tendance est historique, la date apparaissant jusqu’ici chaque année plus tôt, malgré les avertissements des spécialistes du climat. Il est cependant à relativiser puisque dû à des mesures contraignantes provisoires prises par les gouvernements pour endiguer la pandémie. C’est le constat de Mathis Wackernagel, président de Global Footprint Network, l’ONG californienne qui calcule cet indice, tous les ans. ce dernier reste toutefois optimiste: «Cela montre que des changements importants et rapides sont possibles.
Toutefois, cette réduction de notre empreinte écologique est imposée, non voulue, et comme elle ne s’accompagne pas d’un changement systémique dans nos modes de production et de consommation, elle ne va pas durer», déclare-t-il dans Le Monde.
Au début des mesures, en 1961, la Terre était excédentaire, avec un quart de ses ressources non consommées. Elle est devenue déficitaire au début des années 70 et il faudrait aujourd’hui 1,6 planète pour couvrir nos besoins. Ce qui veut dire que nous vivons à crédit, sur le dos des générations futures.
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