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JO 2016: Fu Yuanhui, la nageuse qui brise le tabou des règles
Touchante, poilante, rigolote... à la rédaction, on se marre à la découverte de cette sportive pas comme les autres. Et cela semble communicatif. Car son visage, très expressif, et surtout sa spontanéité avaient déjà conquis le cœur du Web lors des demis finales de 100 m dos aux Jeux Olympiques de Rio.
Certaine qu'elle avait mal nagé, la Chinoise Fu Yuanhui avait quitté tout de même l'épreuve avec le sourire, jusqu'à ce qu'une journaliste venue l'interviewer lui apprenne en direct qu'elle était arrivée troisième du classement.
Une athlète comique
Evoluant pourtant dans un milieu très en retenue, sa réaction surprise était devenue virale et les internautes du monde entier ont craqué pour cette sportive au naturel quasi burlesque.
A la grande joie de ses fans qui ont ainsi pu sauter sur de nouvelles vidéos cocasses de leur chouchoute, la nageuse de 20 ans avait fini par obtenir, encore sans le savoir, la médaille de bronze.
La Chinoise casse le tabou des règles
Fu Yuanhui a ensuite concouru à l'épreuve de relais 4 x 100 m mais son équipe a terminé 4e. Une place qui l'a beaucoup déçue car elle a eu le sentiment d'avoir trahi ses co-équipières.
Et quand la journaliste lui demande si ses douleurs pourraient être à l'origine de ses difficultés, la Chinoise répond simplement:
Avec ses quelques commentaires sur ses menstruations - souvent non dits chez les athlètes féminines - Fu Yuanhui a brisé un important tabou, notamment en Chine.
Les remerciements des internautes
La Toile lui dit un grand merci et les tweets arrosent la nageuse, à l’image de celui-ci:
Sur le réseau social chinois Weibo, les mots (et maux) de la sportive ont ouvert au débat, et dévoilé une réelle méconnaissance sur le sujet des règles. Certains internautes ont même admis ignorer qu'une femme pouvait se baigner lorsqu'elle était indisposée et qu'elle n'allait pas «contaminer» le bassin.
Selon «The Guardian», seules 2% de la population féminine chinoise utiliseraient des tampons, par manque d'informations mais aussi parfois par peur.
Enfin, la Chine s'apprêterait seulement à commercialiser sa propre marque de tampons. Son créateur compte d'ailleurs cibler les centres sportifs. A suivre.
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