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«Je suis ordinaire»: le court-métrage révoltant qui dénonce le viol conjugal
«J’ai pas envie, je te dis.» Une simple phrase dont on devine malheureusement la suite. Une jeune femme, installée dans son lit avec son petit ami, aurait préféré passer une soirée tranquille, devant un film. Elle n’a pas envie de faire l’amour. La scène est banale, mais son «je te dis» est d’une insistance qui nous glace les sangs. Cela pourrait nous arriver à toutes.
Refusant d’écouter son amie, l’homme obtempère. Il la couvre de baisers égoïstes, sans doute destinés à déculpabiliser son geste: «Qu’est-ce qu’il se passe? Tu m’aimes plus, c’est ça?» Sans même écouter la réponse, il passe à l’acte, malgré les protestations de sa copine. La jeune femme, interprétée par Chloé Fontaine, finit par se laisser faire. Les yeux dans le vide, elle attend que ce soit fini.
«Il y a un réel problème»
«Si rien ne vous choque, c’est que vous êtes l’un d’eux», commente Chloé Fontaine. Au «Huffington Post», elle explique également l’objectif de cette vidéo si poignante:
«Et là je me suis dit qu’il y avait un problème, poursuit la jeune femme, toujours au Huffington Post. J’ai commencé à faire des recherches sur Internet. Je suis tombée sur des témoignages poignants de jeunes (ou moins jeunes) filles qui se posaient les mêmes questions.»
Et afin que le doute ne soit plus permis, le court-métrage dépeint le viol conjugal dans son enveloppe la plus «ordinaire», d’où le titre surprenant de la réalisation. Car ce genre d’abus survient également dans les endroits les plus sûrs, avec les personnes en lesquelles nous pensions avoir toute confiance.
Un film qui nous a fait froid dans le dos, à voir absolument.
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