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J’ai testé pour vous… assister à la cérémonie des César

J’ai testé pour vous… assister à la cérémonie des César
© Instagram feminasuisse

Sur son frigo, mon amie Lucie a placardé une liste des choses à faire dans sa vie. Avec, dans le désordre: s’offrir un sac Céline, vivre un an en Amérique du Sud, trouver l’amour avec un grand A. Si j’avais rédigé la même liste, j’aurais probablement inscrit: «et assister à la cérémonie des César». Pas que je sois accro à ce type de rendez-vous mondains. Mais les stars qui se retrouvent toutes assises dans la même pièce à transpirer lorsque vient le moment de la catégorie dans laquelle elles sont nommées, j’ai toujours trouvé cela palpitant. Le stress intense, la joie qui éclate ou, au contraire, le sourire forcé que l’on est contraint d’afficher, font que dans ces instants, elles semblent (presque) être des gens comme vous et moi.

A l'assaut du tapis rouge

Pour la première fois de ma vie, je n’ai pas regardé la retransmission de Canal+. J’ai vécu la 42ème cérémonie des César en me glissant dans la peau d’une anthropologue spécialisée dans la traque de people en milieu naturel. Après 3 tours de pâtés de maison, 5 contrôle d’identité et 17 «Merci Monsieur, bonne soirée à vous aussi», mon amie Mélanie et moi pénétrons enfin dans l’antre de la bête: la salle Pleyel, en plein cœur du 8ème arrondissement de Paris.

Première observation capitale: Gérard Jugnot, qui a foulé le tapis rouge juste avant nous, se rend au vestiaire déposer son manteau. En le repérant, nous réalisons qu’il n’est pas le seul people a être présent dans le hall: ce dernier est littéralement envahi de célébrités. Daphné Bürki décrypte les tenues des invités présents depuis un balcon, Leila Slimani craque pour un petit four, Mélanie Thierry et Raphaël font la file pour obtenir une coupe de champagne. Et pas question de passer en mode selfie: l’élégance prime. Tout le monde s’est mis sur son 31 (même si nous n’avons définitivement pas tous la même notion du terme), le raffinement et le bon goût sont rois. On s’observe, on se salue en hochant gravement la tête, on échange quelques banalités sur le dernier film de Terrence Malick.


Lily-Rose Depp sur le tapis rouge des César. © Getty

Mais la tension, pour les acteurs et réalisateurs nommés, est déjà bien palpable. Lorsqu’on nous demande de bien vouloir regagner nos places, chacun s’exécute après avoir vidé d’un trait sa dernière coupe ou prétexté une envie pressante pour se repoudrer le nez. Les plus grandes stars n’apparaissent dans la salle qu’à cet instant précis, lorsque tout le monde est déjà bien installé. Jean Dujardin et Nathalie Péchalat, Isabelle Huppert. Puis, les invités d’honneur de la soirée: George et Amal Clooney, merveilleux (et enceinte, on confirme). Le héros de tous les océans a même droit à une standing ovation.

Outre les pirouettes de Jérôme Commandeur et les remises de monolithes dorés tant convoités, le cinéma français profite de la soirée pour se souvenir de celles et ceux qui l’ont enrichi mais qui ont disparu dans l’année. Imany, bouleversante, interprète «Tears in Heaven» alors que des portraits de ces être aimés défilent sur l’écran géant. L’Académie rend aussi hommage à Jean-Paul Belmondo, affaibli depuis son accident vasculaire cérébral survenu en 2001. Mais il est là, debout sur scène, entouré de ses célèbres amis. Bégayant, cherchant ses mots, souriant. Touchant.

Le film «Divines» au sommet

Les prix, quant à eux, sont à chaque fois l’occasion de s’émouvoir. Oulaya Amamra, lauréate du meilleur espoir féminin pour son rôle dans le film «Divines», dédie en larmes son prix à son père décédé. Sa partenaire à l’écran, Déborah Lukumuena, sacrée meilleur second rôle féminin, ne parvient pas à retenir le flot de ses sanglots et évoque avec passion son amour pour le septième art. Xavier Dolan, lauréat du prix du meilleur réalisateur, parle avec ferveur de son bonheur de tourner avec des acteurs aussi talentueux que Gaspard Ulliel (sacré meilleur acteur), Vincent Cassel, Nathalie Baye et Marion Cotillard. Les lauréats connaissent-ils les résultats à l’avance? Si oui, ils n’en laissent rien paraître. Ils semblent tous réellement touchés par ces récompenses décernées par leurs pairs. Celles qui, le temps d’une soirée, comptent davantage que les entrées au box office ou le nombre de likes sur Instagram.

Pourtant, tout n’est pas rose dans cet univers rouge et or. Comme au début d’un film dramatique, des points de tension se font sentir. Le discours de François Cluzet sur le racisme frappe, celui de George Clooney sur le danger que représente Trump pour la liberté questionne. Et l’élection présidentielle française à venir en mai prochain est latente dans plusieurs allocutions.

Après 5 heures de cérémonie, il est temps de redescendre de notre balcon. De refaire la file aux côtés de Gérard pour récupérer nos vestes. De manquer un battement lorsque notre bras frôle celui de Pierre Niney. De soupirer avec Valérie Lemercier lorsqu’un intrus ose l’harponner armé d’un smartphone. Des étoiles plein les yeux, on retraverse le tapis rouge en sens inverse. Le souvenir d’une soirée hors du temps qui nous aura fait vivre des émotions fortes, pleurer puis sourire dans la même minute. Comme au cinéma finalement. Mais pour de vrai cette fois-ci.


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