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Hugh Jackman, sensible, sexy et séduisant
Sexy, charmant, séduisant. Hugh Jackman répond à tous ces qualitatifs. Mais la star australienne, père de deux enfants adoptés, cache une profonde blessure de jeunesse: le départ de sa mère. Cette disparition, alors qu’il n’avait que 8 ans, a laissé des séquelles pour le restant de ses jours. «Quand maman a quitté la maison, c’est comme si tout mon univers s’écroulait. J’étais un enfant turbulent, je me suis retrouvé totalement impuissant.» Comme il le dit lui-même, c’est l’amour qui l’a sauvé.
Un ado loin de sa mère
Grace et Christopher Jackman sont deux Anglais qui ont immigré à Sydney en 1967, profitant du programme de migration assistée qui permettait aux Britanniques de s’installer en Australie. Après la Seconde Guerre mondiale, les adultes payaient 10 livres sterling pour ce voyage aller simple, gratuit pour les enfants. Le Gouvernement australien promettait alors emploi et logement aux nouveaux venus pour peupler le pays. «Je suis le dernier bébé des Jackman, et le second à être né sur le sol australien. Les trois aînés sont nés en Angleterre. Mes meilleurs souvenirs de la famille au complet, c’était là-bas, au Royaume-Uni, durant les vacances scolaires. Ou au Maroc, avec un camping-car! C’était l’aventure pour eux comme pour moi.»
Si le comédien dit ne pas avoir de mauvais souvenir de ses parents dans sa prime jeunesse, il reconnaît qu’un sentiment de rage a grandi en lui entre 8 et 12 ans: «Comme beaucoup d’enfants de divorcés, j’espérais secrètement qu’ils se remettent ensemble et que ma mère revienne à la maison un jour. Comme j’étais le benjamin, j’étais souvent le premier à finir l’école, mais j’étais paralysé à l’idée de rentrer dans notre maison vide. Je restais donc assis dehors jusqu’à ce qu’un de mes frères arrive. J’avais aussi peur du noir, je souffrais du vertige et je me sentais impuissant.»
Alors qu’il entre dans l’adolescence, Hugh est bien obligé de faire un trait sur son espoir de revivre avec sa mère. Grace retourne en Angleterre, emmenant avec elle ses deux filles et laissant les trois garçons avec leur père. «Cela a déclenché une tempête d’hormones et d’émotions dans ma tête. Mais ma force, c’est ma détermination. J’ai appris ça en jouant au rugby. Quand je me faisais plaquer sur le terrain, j’avais une sorte de rage qui venait en moi.» Une rage qui l’aide à se relever et à se battre pour faire gagner son équipe. En étant le plus jeune de cinq enfants, le petit Hugh a aussi appris à se faire remarquer. «Je me faisais parfois chambrer par mes aînés, et je détestais ça. Mais ça forme le caractère.»
Qu’est-ce qui a sauvé le jeune garçon de la dépression ou de la délinquance? «Je suis un gars qui voit toujours le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide. Mes parents et mes frères vous le confirmeraient, j’étais un gamin heureux de vivre dès un très jeune âge, et je me défoulais dans le sport pour éviter de faire des bêtises.»
Célèbre pour son rôle de Wolverine dans les films des «X-Men», l’acteur n’a aucun problème à se montrer sans sa carapace de superhéros lors de notre rencontre. «Mes parents étaient religieux et j’ai essayé de trouver le réconfort en allant écouter des évangélistes. J’avais 13 ans, et de les voir faire leur sermon sur scène, j’ai eu le désir d’apprendre à m’exprimer en public pour sortir ce qui était enfoui en moi. Il n’y a rien de mieux que de jouer la comédie au théâtre. Etre devant une salle de spectateurs, c’est comme entrer en communion.»
Coup de foudre sur un plateau
Loin de reproduire l’exemple de ses parents, Hugh forme l’un des couples les plus soudés de Hollywood avec Deborra-Lee Furness, et se dit amoureux comme au premier jour. Lors de leur rencontre en 1995 sur le tournage de «Correlli», il était un jeune débutant qui démarrait sa carrière, elle était la plus grande star de la télé australienne. «Pour moi, cela a été le coup de foudre immédiat. J’étais tellement dingue d’elle que je n’osais pas lui adresser la parole en dehors du plateau. C’est elle qui a fait le premier pas en me demandant pourquoi je l’évitais. Quand je lui ai confessé mon attirance, elle m’a dit: «Mais moi aussi», et c’était fait.» Ils étaient mariés l’année suivante. Deux décennies de mariage plus tard, il y a eu des hauts et des bas, mais leur couple a su faire face à toutes les épreuves.
Et quand on lui demande son secret de longévité, Hugh répond du tac au tac: «Le mariage a presque été une délivrance pour moi. Je n’ai connu aucune relation stable avant Deb. Avec elle, j’ai su rapidement que c’était «the one». Nous marier m’a semblé être une manière de compléter ma vie. Puis nous avons eu des enfants et l’amour a encore grandi. Bien sûr, il y a des frustrations sur le chemin. Et un énorme manque de sommeil quand bébé arrive! Mais tout cela s’oublie très vite. Etre un mari et un papa devait être dans mon ADN dès la naissance.»
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Lui qui vient d’une famille nombreuse a toujours rêvé d’être entouré de beaucoup d’enfants. Mais, après deux fausses couches, le destin en a décidé autrement: «Ne pas pouvoir procréer naturellement a été une épreuve terrible que nous avons justement surmontée grâce à notre amour. Adopter Oscar (14 ans) puis Ava (9 ans) m’a donné le sentiment d’être un homme complet.» Aujourd’hui, il n’y a pas un tournage où l’acteur ne se déplace sans sa famille, car il refuse de s’absenter plusieurs semaines. Il s’efforce même de planifier ses films durant les grandes vacances scolaires pour qu’ils soient tous autour de lui. Et s’il doit tourner plusieurs mois en Australie, comme cela a été le cas pour le dernier «Wolverine», tout le petit clan déménage, et les enfants vont à l’école à Sydney. «Cela nous plaît de leur rappeler leurs origines australiennes et de leur communiquer notre passion pour notre pays natal.»
De treize ans son aînée, Deborra a mis sa carrière entre parenthèses lorsque celle de son mari a explosé à Hollywood. «Nous formons une équipe, et je sais que je n’aurais jamais été aussi loin dans le showbiz sans elle à mes côtés. Deb et nos enfants sont la meilleure chose qui me soit arrivée dans la vie, sans la moindre hésitation.»
Question d’enfance
Odeur d’enfance La sauce bolognaise des spaghettis que préparait souvent papa en guise de dîner. Il m’arrivait de rentrer de l’école et de sentir l’odeur avant même d’ouvrir la porte. Je commande souvent ce plat au restaurant, mais je n’ai jamais retrouvé le même goût.
Mon dessert enchanteur Des crêpes Suzette, et je tiens cela aussi de mon père. Quand j’étais ado, il m’a répété plusieurs fois: «Si tu veux impressionner une fille, apprends à lui préparer de vraies crêpes et ça sera dans la poche.» Aujourd’hui, j’adore toujours cuisiner, surtout pour mes enfants.
Mes premières vacances C’était en camping avec papa sur la côte australienne, dans une tente pour 5 personnes. Il a plu pendant une semaine non-stop et c’était plutôt l’horreur d’être les uns sur les autres dans un espace restreint.
Une phrase qu’on me répétait sans cesse «Va faire ton lit avant l’école.» Et puis, quand j’étais jeune, on m’appelait «Sticks» (bâtons), car j’avais des jambes tellement maigres qu’elles ressemblaient à deux bouts de bois. Je détestais entendre ce mot.
Mon héros préféré Gene Kelly. Je dois connaître la comédie musicale «Singing in the Rain» par cœur. Mon fantasme aurait été d’être dans un film à ses côtés. Malheureusement, je suis arrivé trop tard à Hollywood pour ça.
©Contour by Getty Images; Splash News Dukas; Getty Images North America; Dukas/Xposure USA
Hugh, ici violon en main, était un enfant heureux de vivre, malgré les difficultés.
Sortie en famille à Disneyland.
En compagnie de ses parents, Grace et Christopher John.
Entouré de ses quatre frères et sœurs et de son père, son «roc». Sa mère les quitte quand il a 8 ans.
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