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Endométriose: Lorie Pester n’est «pas assez atteinte» pour congeler ses ovocytes en France

Lorie pester

«Après l’opération, quand je suis revenue dans ma chambre, on m’a dit tout simplement: voilà tu as de l’endométriose. Tu as 36 ans aussi et il serait peut-être bien d’aller congeler tes ovocytes.»

© Getty

«Je n’ai pas envie de ne pas être maman». Dans une touchante vidéo publiée sur le site Konbini, la chanteuse de 36 ans s’est confiée face caméra sur sa maladie chronique, l’endométriose.

Comme beaucoup de malades qui vivent la même histoire, elle raconte: «Au départ j’avais des douleurs pendant mes règles. Ma gynéco qui me suivait depuis que j'étais adolescente me disait que c'était normal. En fait, ce n’est pas normal.»

Comme l’avait déjà fait Laëtitia Milot avant elle, Lorie Pester a décidé «d’en parler aujourd’hui parce qu'[elle] [s'est] rendue compte qu’il y a beaucoup de femmes dans le même cas qu'[elle].» Avec ce témoignage, elle souhaite briser le silence qui masque une réalité douloureuse: en France, une femme sur dix est atteinte de cette maladie gynécologique. Mais force est de constater que le sujet reste encore quasiment tabou en 2018 .

«Pas assez atteinte» pour congeler ses ovocytes

C’est après avoir subi une opération d’urgence provoquée par une grossesse extra-utérine que les médecins lui diagnostiquent la maladie.

«Après l’opération, quand je suis revenue dans ma chambre, on m’a dit tout simplement: voilà tu as de l’endométriose. Tu as 36 ans aussi et il serait peut-être bien d’aller congeler tes ovocytes.»

À l’endométriose découverte tardivement, s’ajoute la difficulté à devenir maman: car la maladie rend la grossesse plus difficiles, parfois même impossibles. Mais Lorie se voit tout de même devenir mère un jour et a décidé de se renseigner sur la possibilité de congeler ses ovocytes en France.

Malheureusement, la chanteuse n'est pas au bout de ses peines. Toujours dans la vidéo signée Konbini, elle raconte: «Je suis atteinte d'endométriose, mais par rapport à une certaine loi, je ne suis pas assez atteinte [pour congeler mes ovocytes], ce qui fait que j'ai dû aller en Espagne».

Suivie par des spécialistes espagnols, la jeune femme entame une démarche qu’elle décrit comme «éprouvante»: des échographies aux piqûres d’hormones, en passant par des sautes d’humeur compliquées à gérer. L’opération sera peut-être l’étape la moins difficile: Lorie se réveille quelques heures plus tard d'une anesthésie générale, tandis que ses ovocytes sont enfin congelés, en Espagne.

Une vidéo concernante

L’actrice Ingrid Chauvin, qui joue aux côtés de Lorie dans la série de TF1, «Demain nous appartient», soutient sa collègue actrice:

«Je trouve ça beau qu'elle le fasse. C'est un partage. C'est donner de l'espoir aux gens et ça, ça n'a pas de prix. C'est vrai qu'il y a des sujets qui sont extrêmement tabous, dont on ne veut pas parler, parce que ça dérange. (…) Même si c'est un tout petit noyau de personnes à qui ça fait du bien, le bien se propage toujours.»

En avril 2018, le témoignage d’Enora Malagré, victime d'endométriose elle aussi, nous avait beaucoup touchées. Elle partageait cette note d’espoir adressée aux femmes malades:

«Nous sommes différentes, mais pas honteuses. Être une femme est déjà un combat en soi, alors soyons solidaires… Je voudrais dire à mes compagnonnes de cette infortune-là que la vie ne s'arrête pas à notre utérus. C'est bon d'être libre, n'en déplaise à la "bien-pensance" qui nous envahit de plus en plus».

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