#EF2019
Elysa Pellegrino: «Le taux de participation aux votations, souvent très faible, me choque énormément»
Étudiante en musicologie, directrice de fanfare et professeure d’instruments: à 21 ans, la vie d’Elysa Pellegrino est bien remplie! Sans compter son engagement constant envers son parti politique, le PLR. «Quand j’ai eu 18 ans, j’ai toujours su qu’il était très important de voter, explique-t-elle. J’ai participé à la session du parlement des jeunes du Valais. On m’a alors exposé tous les différents partis, leurs idées, leurs valeurs. Et j’ai choisi le PLR, notamment grâce à des gens qui m’entouraient dans le monde de la musique.»
«J’ai choisi le Parti libéral-radical avant même de savoir qu’il existait, souligne la jeune musicienne. Car toutes les libertés (opinion, expression, d’entreprendre, etc.) m’attiraient énormément.» L’humanisme et les responsabilités, le fait qu’il faut assumer ses choix personnels, ont fini de convaincre Elysa.
«Ça n’est pas digne»
L’idée de se présenter aux élections fédérales n’a pas été une évidence pour Elysa: «Je n’étais pas pour au départ, je me suis laissée convaincre.» Mais elle ne regrette pas un seul instant cette expérience «incroyable et très enrichissante».
Son cheval de bataille? Booster la participation aux votations. «Je trouve scandaleux que l’on ait souvent seulement 30% de participation. Ça n’est pas digne.» Une amende pour les abstentionnistes serait-il un solution? «Pourquoi pas, on a vu que cela fonctionnait dans certains cantons.» Elle souhaite également que des cours de civisme soient proposés à l’école obligatoire.
Le questionnaire de Proust d’Elysa Pellegrino
Un livre qui vous a marqué: «Candide» de Voltaire
Un film à voir au moins une fois dans sa vie: Il y en a tellement… Mais je dirais «Le Silence des Agneaux».
La chanson que vous écoutez en boucle en ce moment: «Beethoven In Havana», de Joachim Horsley
Quelle est votre définition du féminisme? La femme est l’égale de l’homme et l’homme est l’égal de la femme. Sans plus ni moins, sans discrimination positive ni supériorité quelconque. C’est dans ce sens-là que je me reconnais comme féministe.
Une femme qui vous inspire: Ma grand-maman. Elle a 73 ans, elle chante, elle fait partie d’un club informatique, elle a repris le piano qu’elle avait arrêté à 16 ans, elle marche et voit toujours ses copines. Bref, elle est super active.
Un compte Instagram à suivre: Valais-Wallis, pour voir des belles photos de mon canton
Ce dont la Suisse peut être fière: Sa stabilité politique et économique
Ce dont la Suisse devrait avoir honte: Le taux trop bas de participation lors de votations dont les sujets ne sont pas polémiques
Un autre pays où vous pourriez vivre: Le Danemark. J’y suis déjà allée plusieurs fois et c’est vraiment un pays que j’adore.
Un événement qui vous a marqué en 2019: La grève des femmes. Car j’ai choisi de ne pas y participer, je suis contre les grèves en général.
Un mantra que vous aimez: «Pile ou face», je l’ai d’ailleurs tatoué sur ma cheville. Je crois beaucoup au destin et au hasard, même s’il n’y a pas que ça. Si quelque chose arrive, c’est qu’il y a une raison.