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Drame du Rana Plaza: 8 ans après, la fast fashion s'est (un peu) transformée
Le Rana Plaza, un immeuble des faubourgs de Dacca, présentait des fissures, et les autres commerces avaient été évacués. Mais pas les travailleuses – des femmes, surtout – qui avaient été menacées de licenciement si elles abandonnaient leur poste. Ni de la crèche, qui accueillait leurs enfants.
Bilan: 1138 personnes sont mortes ce 24 avril 2013 au matin lors de l'effondrement de l'immeuble, selon Public Eye. Elles travaillaient à la confection d’habits pour de nombreuses grandes marques de prêt-à-porter (dont Primark, Mango, Benetton). Un drame qui jetait une lumière crue sur les coulisses de la fast fashion, secouant la conscience de certains consommateurs, et de quelques marques.
Nouvelle plainte
Peu après, un accord était enfin signé entre les syndicats et plusieurs marques internationales pour mieux protéger les ouvriers du textile bangladais. Une goutte d’eau – l’accord ne concerne que le petit pays voisin de l'Inde et porte uniquement sur la question de la sécurité des bâtiments – dans l’univers souvent opaque de la mode.
Huit ans plus tard, les zones d'ombre sont encore nombreuses. Dernier exemple en date: une plainte vient d’être déposée, en France, par des ONG et une rescapée des camps ouïgours contre quatre multinationales de l’habillement, accusées de tirer profit du travail forcé des Ouïgours dans la région du Xinjiang, en Chine. Peut-être le début d'une longue série.
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