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Angelina Jolie: «Maléfique» plonge dans les racines du mal

«Maléfique», qui sort le 28 mai en Suisse (le 30 mai 2014 en Amérique du Nord), apparaît comme un monument à la gloire d'Angelina Jolie - interprète, productrice et colonne vertébrale du film - qui offre une incarnation saisissante de la sorcière aux pouvoirs illimités. Port altier, cornes menaçantes, pommettes aiguisées, regard surnaturel et sourire carnassier, l'actrice de 38 ans n'a pas lésiné sur les effets pour épouser au plus près l'esthétique de Maléfique, telle que l'avait définie le légendaire animateur Marc Davis dans le classique de Disney de 1959. «C'était à la fois un grand plaisir et un défi énorme d'avoir pour référence un personnage original tellement extraordinaire, et nous voulions être sûrs de lui rendre justice», déclarait récemment l'actrice lors d'une conférence de presse à Paris.

«Elle m'effrayait quand j'étais enfant, mais je l'adorais, elle me fascinait. Alors je ne voulais rien faire qui puisse être décevant pour tous les gens qu'elle a impressionnés pendant toutes ces années», a-t-elle ajouté. «Maléfique» se veut à la fois une relecture du conte - avec plusieurs libertés qui ne manqueront pas de faire se lever quelques sourcils - et une plongée dans le passé de la sorcière, pour expliquer sa cruauté. «Je pense qu'il est intéressant d'utiliser les histoires que nous connaissons pour essayer d'aborder des thèmes plus larges et plus profonds», estime l'actrice. «Maléfique reste une méchante, mais on en apprend un peu plus sur elle. Le but n'était pas seulement de revisiter l'histoire ou de distraire les enfants. L'objectif était d'essayer de comprendre plus profondément pourquoi une personne est comme elle est, sans la juger uniquement sur ce qu'elle paraît être.»

Des hommes sous un jour peu glorieux

Robert Stromberg, pour la première fois derrière la caméra après une brillante carrière de chef décorateur - il a gagné deux Oscars pour «Avatar» et «Alice au pays des merveilles» - observe lui aussi qu'il aurait été «ennuyeux» de seulement faire un film sur «une méchante sorcière». «Je pense que nous voulions rendre ce personnage plus humain à bien des égards», déclare-t-il. «Pour moi, les questions intéressantes étaient 'Pourquoi est-elle si méchante? D'où vient-elle'». L'équipe du film avait cependant conscience que les libertés prises avec le conte pourraient s'avérer déroutantes, et a pris soin d'envelopper le film dans un univers de références - esthétiques, historiques - renvoyant directement au classique animé de Disney.

C'est ainsi que la scène de la malédiction de la princesse Aurore (Elle Fanning) lors de son baptême, pendant lequel Maléfique la condamne au repos éternel, a été magistralement calquée sur la scène équivalente du film de 1959. «Nous devions avoir cette scène du baptême, qui est l'épisode central du film. Et il fallait que la scène marche», explique Robert Stromberg. «C'est le moment emblématique du film, où l'on reconnaît le personnage du classique de Disney que nous connaissons et aimons tous. Nous l'avons tourné mot à mot comme dans le dessin animé. Et c'était la décision d'Angelina».

Au final, plus que Maléfique, ce sont les hommes qui sont ici montrés sous un jour peu glorieux. Que ce soit le trop parfait prince Philippe, interprété par Brenton Thwaites (pourra-t-il réveiller Aurore de son profond sommeil ?...), ou le cruel roi Stefan (le Sud-Africain Sharlto Coplay, vu dans «District 9» et «Elysium»), ils ne pèsent pas lourd face à Angelina «Maléfique» Jolie. «Le film va vraiment au coeur de ce qu'est l'amour véritable et inconditionnel», explique Sharlto Coplay. «C'est intéressant car cela pose des questions sur la place des hommes dans la société. Le personnage de Stefan est une mise en garde contre un certain type de comportement masculin, mélange de domination, d'ambition et de cupidité. Evidemment, ce (comportement) n'est pas réservé aux hommes, mais il est globalement plutôt le fait de la gent masculine.»

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