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Stop aux idées reçues sur la contraception!

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Le préservatif, c’est seulement pour les jeunes

Vrai et faux Depuis quelques décennies, sida oblige, le préservatif est le premier moyen de contraception envisagé par les jeunes lorsqu’ils débutent leur sexualité. Facile à utiliser, son mode d’emploi est souvent abordé dans les cours d’éducation sexuelle, il est disponible dans les pharmacies et des lieux de grande distribution, voire même sur le net si l’on est un peu timide. Et ce sans besoin de consultation médicale préalable. Sûr – on estime son efficacité contraceptive à 98% – il présente peu de contre-indications, excepté peut-­être pour les personnes allergiques au latex (pour lesquelles il existe des alternatives en polyisoprène ou en polyuréthane). Autre point non négligeable, à l’âge où l’on multiplie parfois les partenaires, le préservatif protège aussi des maladies sexuellement transmissibles comme le sida ou la syphilis – qui refait parler d’elle en Europe. Une protection que les seniors, qui par définition n’ont plus besoin de se soucier d’une grossesse non désirée, délaissent à tort. La doctoresse Saira-Christine Renteria note cette réticence plutôt inquiétante de leur part: «Pour les 50 ans et plus, l’utilisation du préservatif ne coule pas de source. En cas de séparation, de nouvelle rencontre, ces seniors font l’impasse sur une protection contre les MST. Alors qu’ils n’en sont pas à l’abri.»

Pas besoin d’ordonnance pour la pilule du lendemain

Vrai En cas de déchirure ou de glissement du préservatif, d’oubli de pilule, de l’utilisation d’un moyen de contraception peu sûr ou d’un rapport sans protection, il est possible d’avoir recours à la contraception d’urgence, plus communément appelée pilule du lendemain. Elle agit en retardant l’ovulation, évitant ainsi une grossesse non désirée. Pour le maximum d’efficacité, elle doit être utilisée le plus tôt possible après le rapport. Il en existe deux: la norLevo® et la ellaOne®. La première est efficace dans les septante-deux heures qui suivent la rencontre sexuelle et la seconde jusqu’à cinq jours après. L’une et l’autre peuvent être obtenues auprès d’un médecin ou dans un centre de planning familial, mais également en pharmacie, sans ordonnance.

Le stérilet n’est prescrit qu’aux femmes ayant déjà eu des enfants

Faux Il existe deux sortes de dispositifs intra-­utérins: le stérilet en cuivre (son action est d’empêcher «mécaniquement» la fécondation et la nidation) et le stérilet hormonal, qui cumule l’effet du premier à celui d’une contraception progestative. Longtemps, les médecins ont été réticents à installer des dispositifs intra-utérins à des femmes qui n’avaient pas encore eu de grossesse: «On pensait que l’utilisation précoce d’un stérilet pouvait ensuite favoriser les infections et les grossesses extra-utérines. On se rend compte que, dans ce genre de complications, le dispositif n’est pas en cause», selon notre experte. Les femmes qui, notamment depuis la crise des pilules de troisième et quatrième génération, délaissent ce mode de contraception, plébiscitent au contraire le stérilet comme sûr et peu contraignant.

Les méthodes dites «naturelles» ne sont pas sûres

Vrai et faux Si le planning familial liste la méthode du retrait, celle de la douche vaginale après le rapport au même rang que la méthode Ogino (compter les jours à risque du cycle) parmi les méthodes peu sûres, il n’en est pas tout à fait de même pour les méthodes naturelles de régulation des naissances, comme celles tenant compte des températures ou des sécrétions vaginales, utilisées par certaines femmes pour favoriser ou empêcher une grossesse. Pour la doctoresse Renteria: «Ces méthodes, notamment celles dites «sympto­thermiques», qui associent l’observation de la température, des sécrétions et de divers signes tels que douleurs abdominales ou tension des seins à une autopalpation du col de l’utérus, peuvent être très efficaces: jusqu’à 80 à 98%. Cependant, elles sont intéressantes pour une niche de femmes très impliquées, très au fait du fonctionnement de leur corps, dotées de cycles réguliers et prêtes à se lancer dans une approche, une attention à soi quand même très contraignantes. Qui impliquent aussi de pouvoir compter sur la complicité du partenaire. Dans tous les cas, je conseille un délai d’observation d’au moins trois à six cycles en utilisant un autre moyen de contraception avant d’être sûre de pouvoir opter en confiance pour ces méthodes.»


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L’implant hormonal, c’est zéro souci

Faux A première vue, c’est la contraception idéale: un fin petit bâtonnet implanté sous anesthésie locale par le médecin; bâtonnet qui diffusera régulièrement, pendant trois ans, une hormone progestative empêchant l’ovulation et agissant sur la muqueuse et les sécrétions utérines pour empêcher la grossesse. Notre spécialiste émet pourtant des réserves: «Les réactions à cet implant sous-dermique sont très différentes d’une femme à l’autre. Beaucoup ne le supportent pas – je n’ai jamais retiré autant de stérilets que d’implants. Même s’il ne se voit pas, sa position sur la face interne du bras peut gêner certaines femmes qui pratiquent des sports comme les arts martiaux. On entend souvent dire qu’il permet la disparition complète des règles. C’est parfois le cas, mais il peut aussi provoquer, surtout au début, des saignements très fréquents. On remarque aussi parfois une prise de poids et de l’acné… C’est un moyen de contraception très fiable, mais qui a des inconvénients non négligeables.»

Pour en savoir plus

Des applis au top Pour mieux vivre sa contraception, le smartphone peut devenir un véritable allié. Nombre de marques de pilules, de patchs ou d’anneaux contraceptifs sur le marché ont leur appli dédiée. Laquelle permet, par exemple, de recevoir des alertes qui vous rappellent d’avaler votre comprimé, de remettre votre patch ou votre anneau contraceptif. L’appli Sympto est très utile, quant à elle, pour celles qui souhaitent utiliser la méthode de la symptothermie.

2 livres pour faire le point

Très complet, cet ouvrage aidera les très jeunes filles à mieux comprendre leur corps, en même temps qu’à tout savoir sur les différents types de contraception, leur fonctionnement, leurs effets secondaires…

Que se passe-t-il dans mon corps? Tout savoir sur le cycle menstruel, les règles et la fertilité. Dr Elisabeth Raith-Paula. Ed. Favre.

Après l’alerte aux pilules de troisième et quatrième génération, soupçonnées d’augmenter les risques cardio­vasculaires, ce livre sûr, détaillé, argumenté et signé par une naturopathe, fait le point sur les différentes méthodes de contraception existantes.

Quelle contraception choisir? Pilule, stérilet, préservatif, implant… Le point sur les risques et l’efficacité. Fabienne Beguerie, Ed. Mosaïque-Santé.

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