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Que faire face aux perturbateurs endocriniens?

Que faire face aux perturbateurs endocriniens?
© Getty Images

Phyto-œstrogènes, phtalates, bisphénols… Autant de douces appellations qui renvoient toutes à une même catégorie de substances, au nom pas moins inquiétant: les perturbateurs endocriniens, des molécules qui ont la capacité de stimuler ou de bloquer les récepteurs à certaines hormones. Or les hormones jouent un rôle crucial dans la santé, puisqu’elles régulent, entre autres, l’activité du métabolisme, la reproduction, la croissance, le sommeil, l’humeur…

Naturels ou chimiques

Les perturbateurs endocriniens peuvent être naturels, produits dans le corps, comme l’œstrogène et la testostérone, ou par les plantes, tels que les phyto-œstrogènes, présents dans le soja et le houblon. Mais l’inquiétude vient surtout des perturbateurs issus de la chimie qui ont envahi notre environnement depuis les années 50. Présents dans les plastiques, pesticides, cosmétiques, détergents, encres, textiles et autres appareils électroniques, ils se retrouvent dans l’eau et dans l’air par l’intermédiaire des déversements industriels et urbains, du ruissellement des terres agricoles et du traitement des déchets. Puis ils pénètrent l’organisme via l’alimentation, la respiration, la peau et le cordon ombilical, in utero. Une récente étude française a ainsi découvert une vingtaine de PE (perturbateurs endocriniens) dans les cheveux des Parisiennes âgées de 20 à 35 ans!

Des effets complexes à déterminer

Les PE sont observés depuis les années 70 par les scientifiques, pour en déterminer les effets sur la santé humaine. La nocivité de certains ne fait aucun doute, comme le diéthylstilbestrol, une hormone de synthèse prescrite aux femmes enceintes pour éviter le risque de fausse couche et d’accouchement prématuré, sous le nom de Distilbène, avant d’être interdite dans les années 70. Pour les autres, la tâche est plus complexe car le rapport de cause à effet n’est pas si évident. Des liens sont établis avec la chute de la fertilité masculine, les cancers (cancer du sein, surtout), les troubles thyroïdiens, le stockage d’adipocytes à l’œuvre dans l’obésité, la puberté prématurée ou encore l’hyperactivité. Mais la difficulté est de cerner l’ampleur de leur influence aux côtés d’autres facteurs environnementaux et comportementaux.

Une exposition minime mais permanente

De plus, comme l’explique le professeur François Pralong, du CHUV, à Lausanne, «lors des tests menés en laboratoire, de fortes doses d’exposition aux PE sont utilisées, afin d’en voir vite les effets. Or, dans la réalité, ils sont surtout présents à très faible quantité, mais tout le temps. Difficile d’estimer les conséquences réelles de cette stimulation constante à bas bruit. Par précaution, les seuils sont donc fixés à des niveaux très bas.» Mais cela ne peut suffire à nous rassurer! Car les PE ne se plient pas à la règle classique en toxicologie qui veut que plus la dose de la substance à laquelle l’organisme est grande, plus l’effet est toxique; ils agissent à très faible quantité. Plus que leur toxicité individuelle, c’est leur «effet cocktail» qui semble être problématique. Et sur ce point, les études manquent.

Des molécules encore inconnues

Ajoutons que tous les PE n’ont pas encore été analysés. Ainsi, à côté du bisphénol A, très étudié et interdit, existent des bisphénols B, C, D, E… sur lesquels nous manquons de recul. Idem avec les parabènes: pour remplacer ces conservateurs désormais très connus du grand public, la plupart des fabricants ont recours à d’autres adjuvants dont on ignore encore les effets.

La prudence sans la paranoïa

Que faire? Traquer toute trace possible de produit chimique? Ou, au contraire, en conclure que la vigilance est inutile? Comme souvent, la sagesse se trouve dans le juste milieu. Sombrer dans la paranoïa est vain. En revanche, consommer et agir en conscience, apprendre à lire les étiquettes et se renseigner régulièrement sur les nouvelles études parues sont des mesures simples pour minimiser les risques sur sa santé, en sachant que les personnes les plus sensibles aux méfaits des PE sont les enfants et les femmes enceintes. Il faut aussi noter que les effets sont redoutés sur le long et très long terme, capables de se transmettre sur plusieurs générations.

Des réflexes à prendre

Remplacer le plastique et l’aluminium par des matériaux naturels (mais de bonne qualité!), éviter tout contact de l’alimentation avec du plastique, minimiser l’usage d’ustensiles avec enduit antiadhésif, jeter les ustensiles de cuisson dès qu’ils sont usés, et ne pas abuser des vernis, rouges à lèvres, dentifrices chimiques ou encore des… chewing-gums! En un mot, faire le tri dans ses choix de consommateur en allant vers toujours plus de simplicité et de naturel.

3 trucs pour se détoxifier

1.  Assise sur une chaise, dos droit, pieds ouverts à largeur du bassin et posés sur le sol. Inspirez par le nez et faites une grande expiration en lâchant le haut du corps vers l’avant, la tête vers le sol. Videz les poumons. Restez 2-3 secondes et redressez-vous en inspirant par le nez. Répété 5 fois chaque matin, cet exercice permet de décrasser les poumons.

2. Sur le sol, jambe droite allongée devant, pliez la gauche, genou relevé, pied gauche contre genou droit. En maintenant le dos droit, pivotez buste et tête vers la gauche (à l’inspir). Puis (sur l’expir) placez le coude droit à l’extérieur du genou gauche. Maintenez la posture 5 secondes, en respirant par le nez. Répétez la posture de l’autre côté. Ce type de torsions est connu pour agir sur la digestion et sur l’élimination.

3. Passez à la chlorelle! Cette algue très riche en éléments nutritifs et qui se consomme en poudre ou en complément alimentaire a, entre autres vertus, de détoxifier l’organisme des métaux lourds et pesticides. Choisie bio et aussi pure que possible, elle peut être consommée chaque jour, en poudre ou en complément alimentaire. Sinon, parmi les autres aliments détoxifiants, figurent l’ail, la coriandre, la pomme et le miso, le condiment qui sert de base aux soupes japonaises.

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