santé
Etude: la cigarette électronique accroît-elle vraiment le risque de cancer?
Bien qu'il ne s'agisse que d'une étude préliminaire, les résultats de la recherche menée par l'université de New York sont surprenants: selon elle, l'inhalation de la fumée produite par l'e-cigarette aurait des effets très néfastes sur divers organes du corps humain, tels que les poumons, la vessie et le coeur. Tandis qu'en 2015, des scientifiques britanniques avançaient que les cigarettes électroniques représentaient 95% moins de risque que le tabac classique, voilà que l'alternative «parfaite» aux Marlboro se trouve elle aussi décriée.
Pendant douze semaines, des cellules humaines (et des pauvres rats de laboratoire...) ont été exposées à des substances chimiques équivalentes à dix années de «vapotage». A la fin de l'expérience, il est apparu que la vapeur de nicotine avait sérieusement endommagé l'ADN des tissus testés, tandis que le nombre de leurs cellules «réparatrices» s'était mis à chuter, en cours de route. D'autres expériences devront être réalisées avant de pouvoir établir ces résultats avec certitude, mais les chercheurs newyorkais en tirent des conclusions limpides: la cigarette électronique favorise l'apparition de cancers et augmenterait également le risque de souffrir d'une maladie cardiovasculaire.
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Pas de quoi s'alarmer?
L'argument de vente numéro 1 des e-cigarettes ne tiendrait-il donc plus la route? Aux Etats-Unis, 60% de ses utilisateurs seraient des adolescents, membres d'un mouvement qui tend à dépopulariser la cigarette classique. Malheureusement, un rapport publié en janvier 2018 suggérait que le vapotage pouvait prédisposer les lycéens à se tourner vers le tabac, à un moment ou à un autre.
On se demande quelles seront les conséquences de ces conclusions scientifiques: découragés par la nocivité inattendue de leurs cigarettes électroniques, les utilisateurs cèderont-ils à nouveau à leurs anciennes habitudes?
Si certains scientifiques n’hésitent pas à tirer la sonnette d’alarme, d’autres estiment que les résultats de cette nouvelle recherche ne devraient pas être pris trop au sérieux. Ainsi, Peter Hajek, directeur de l’unité de dépendance au tabac à l’université de Londres, affirme au «Guardian»:
De nouvelles recherches devraient être menées prochainement, afin d'éclairer au mieux cette affaire. On vous tient au courant.
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