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«Endosphère», le court-métrage bouleversant sur l’endométriose

Annabelle Mai et Carolina Guidotti, deux amies et réalisatrices, proposent «Endosphère», un film de 6 minutes à visionner sur YouTube. Elles ont recueilli les poignants témoignages de 4 jeunes femmes souffrant d’endométriose. Chaque malade développe des symptômes différents, ce qui en fait une maladie difficile à cerner. Certaines ont des douleurs pelviennes et lombaires, d’autres lors des règles ou des rapports sexuels. Troubles digestifs et urinaires, problèmes d’infertilité peuvent également assombrir le tableau. Il y a autant d’endométrioses que de femmes atteintes.
Licenciement et ruptures amoureuses
Les mots utilisés pour parler de la douleur ressentie font froid dans le dos. À l’instar de Natacha, qui témoignait dans Femina, les «coups de couteau dans le bas du ventre» décrivent la souffrance physique endurée.
Le court-métrage évoque le «gant de fer qui sert votre appareil génital», ce «fil barbelé piquant qui s’enroule autour de vos trompes».
Et comme le rappellent les quatre témoignages, «l’endométriose ne fait pas souffrir uniquement physiquement, mais aussi sentimentalement» et moralement. Perte de libido, ruptures amoureuses, dépression… Elle impacte toutes les relations, y compris professionnelles. «J’étais moins performante au bureau, considérée comme une chochotte, une fainéante, raconte l’une d’elles. J’en ai perdu mon emploi.»
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L’une des jeunes personnes interrogée s’est vue contrainte de congeler ses ovocytes. «J’avais 27 ans et la fertilité d’une femme de 45», confie-t-elle. Le spectre de l’infertilité est omniprésent, de même que les innombrables médicaments censés faire passer la douleur qui se révèlent tous, ou presque, inefficaces.
Oser en parler
Plusieurs stars ont récemment pris la parole pour évoquer leur endométriose. Lena Dunham, Enora Malagré, Lorie, Daisy Ridley, Imany, Laetitia Milot ont ainsi ouvertement partagé leur vécu. Alors qu’une à deux femmes sur dix seraient atteintes, il est essentiel d’en parler, encore et encore. Car comme le rappelle «Elle», il faut en moyenne 7 ans pour diagnostiquer la maladie. Quant au court-métrage d’Annabelle Mai et Carolina Guidotti, il se conclut sur ce message d’espoir:
«Écoutez votre corps, parlez-en, n’ayez pas peur. Et battez-vous.»
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