Femina Logo

L'édito

L’édito de Sonia Arnal: J’en ai plus que ma dose

L’édito de Sonia Arnal: Mes nuits fauves… (merci mon chat!)

«Le vrai problème, ce sont les recettes dans lesquelles on se lance pour la première fois. Cet été, en théorie, j’aurais eu besoin, pour mes diverses tentatives, de toutes sortes d’ingrédients que mes placards ne recèlent pas...»

© Ludovic Andral

Chez moi, c’est via le basilic que le drame se noue le plus banalement. Je veux manger une classique salade tomates-mozzarella. J’achète ce qu’il faut pour. J’utilise, disons, une petite dizaine de feuilles du basilic vendu dans sa barquette (déjà, là, je pense au bébé lamantin qui meurt l’estomac plein de plastique et j’hyperventile). Le reste flétrit (très vite) dans le frigo en attendant que je trouve une recette qui me permette d’utiliser ce surplus; une course contre la montre que je perds régulièrement.

La problématique des quantités

La mort dans l’âme, je finis par jeter le bouquet à moitié consommé. L’histoire se répète avec les tartes aux abricots dont on mange les fruits surnuméraires en dessert alors que, justement, on vient d’avaler deux parts de gâteau. Les quantités, c’est jamais ça…

Toutefois, le vrai problème, ce sont les recettes dans lesquelles on se lance pour la première fois. Cet été, en théorie, j’aurais eu besoin, pour mes diverses tentatives, de toutes sortes d’ingrédients que mes placards ne recèlent pas, par exemple du beurre d’algue (mais qui sait que ça existe? et surtout, qui en vend?), des fleurs de fenouil (de courgette, OK, mais vous êtes sûr qu’il y en a de fenouil?), du sucre complet rapadura (sic), du sel gris (re-sic), des patates douces violettes (mais pourquoi dieu du ciel faut-il qu’elles soient de cette couleur?).

Là je ne vous mets que les plus exotiques, mais il aurait aussi fallu acheter des bottes de coriandre, de la fourme d’Ambert (c’est un fromage, si jamais), de la poudre de thé matcha, etc.

Ode aux cornettes

Si on fait l’impasse sur le temps qu’il faut pour mettre la main sur ces produits (et encore, pour certains, le résultat n’est pas garanti), déjà dissuasif, le souci de ce qu’on fait du reste de la poudre de thé matcha une fois qu’on a mis dans sa pâtisserie les deux cuillères à café requises est carrément rédhibitoire.

On se retrouve avec un frigo et des garde-manger pleins de bouteille de tamari, de berlingots de crème de coco, de bouquets d’aneth, d’une demi-grenade, de piment doux AOC de la Vera et de pots de saindoux déjà ouverts, dont on a utilisé une pincée ou 25 cl et qu’on va avoir du mal à recycler dans un autre repas.

C’est là que je me dis que vouloir à tout prix sortir des douze plats qu’on cuisine régulièrement et pour lesquels tous les ingrédients sont réutilisables, puisque dans 6 jours on recommence, c’est une grave erreur stratégique. J’en viens presque à jalouser la simplicité des menus de mon fils qui, avec deux ingrédients et demi, s’en sort sans déchets – il ne mange que des cornettes au beurre avec du gruyère râpé…

Sonia vous suggère de lire aussi:

Podcasts

Dans vos écouteurs

E94: Les bienfaits du jeu vidéo sur notre épanouissement

Dans vos écouteurs

Tout va bien E89: Comment mieux comprendre nos rêves

Notre Mission

Un esprit sain dans un corps sain! Ici, on booste sa forme physique et mentale grâce à des articles bien-être, santé et cuisine! Be happy!

Icon Newsletter

Newsletter

Vous êtes à un clic de recevoir nos sélections d'articles Femina

Merci de votre inscription

Ups, l'inscription n'a pas fonctionné