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Théories du complot: l’aéroport de Denver, une porte vers l’enfer

Aeroport denver porte vers lenfer

À proximité de l'aérport, trône une statue de dix mètres de haut représentant un cheval bleu, prénommé Blucifer. L’histoire raconte que ledit canasson a tué son créateur, Luis Jimenez, alors qu’il le peaufinait dans son atelier: un morceau de la statue lui serait tombé dessus, causant une hémorragie fatale.

© Artur Tumasjan / Unsplash

Il y a la Bouche de l’Enfer, dans la série Buffy contre les vampires, un point névralgique qui concentre des énergies maléfiques pour ouvrir une porte entre la Terre et les Enfers. Gentille version satanique pour amateurs de légers frissons à la sauce hollywoodienne. Il y avait par ailleurs, dans l’antique cité de Hiérapolis, en Turquie, le Plutonium (dédié à Pluton, dieu des Enfers), un sanctuaire débouchant sur une grotte du fond de laquelle les animaux ne revenaient jamais, y mourant mystérieusement, sans intervention humaine. Ils y étaient pourtant amenés par des prêtres qui, eux, leur survivaient. En fait, ils mouraient asphyxiés par des émissions de gaz naturels toxiques, mais l’illusion de machiavélisme faisait tout son effet au IIe siècle av. J.-C..

Les ruines de Hiérapolis alimentent d’ailleurs aujourd’hui encore les esprits en quête de fantasmagorie. Et puis, il y a l’Aéroport international de Denver (DIA), dans le Colorado. Et là, qu’on croie au diable ou pas, on ne rigole plus, surtout si on est adepte de théories du complot. Parce que s’il y a bien un endroit où il ne fait pas bon poser ses valises ou même juste passer en transit, c’est le DIA.

Quel rapport entre la tueuse de vampires Buffy, des animaux sacrifiés dans une cité antique et un aéroport américain? A priori, rien. Sauf que ledit aéroport serait un sas vers l’Enfer.

Pas à cause des interminables heures passées à attendre sa correspondance ou du risque de se perdre dans le dédale de ses couloirs, mais parce qu’il concentre tout ce qui se fait de pire en matière de satanisme, selon les experts ès complots. Une vraie garçonnière terrestre pour le diable lui-même. Et quand on se penche d’un peu plus près sur la conception du bâtiment, de ses plans à sa déco en passant par ses sous-sols, franchement, il y a de quoi frémir et ne pas vouloir y faire escale.

Gardien démoniaque

D’abord il y a le gardien des lieux, celui qui accueille les passagers arrivant par voie terrestre pour prendre leur avion.

Dites bonjour à Blucifer, une statue de dix mètres de haut qui représente un cheval bleu démoniaque aux yeux couleur rouge sang qui vous transpercent jusqu’aux entrailles. L’histoire raconte que ledit canasson a tué son créateur, Luis Jimenez, alors qu’il le peaufinait dans son atelier: un morceau de la statue lui serait tombé dessus, causant une hémorragie fatale.

Puisqu’on parle statue, celle d’Anubis, dieu funéraire de l’Egypte antique, qui trône dans un des terminaux, n’est pas plus rassurante pour peu qu’on soit superstitieux et aérodromophobe. Les plus attentifs – ou paranos? – remarqueront aussi les nombreux symboles phalliques qui ornent l’aéroport, comme autant d’offrandes dépravées à Satan. Sans compter les fresques murales apocalyptiques qui parent certains couloirs: femmes mortes, enfants armés, corps meurtris. Peu rassurant.


Blucifer, le gardien du DIA., @ George Rose / Getty

Mais la déco satanique des terminaux n’est qu’une prémisse, ce sont leurs entrailles qui inquiètent: une mystérieuse porte sensément interdite d’accès aux personnes travaillant sur le site, un labyrinthe sans fin de tunnels cachés… le tout dissimulerait une route reliant directement à Washington ou à une base de reptiliens. D’autres, comme Jesse Ventura, l’ancien gouverneur du Minnesota, pensent que ces tunnels – qui devaient initialement accueillir un ambitieux système de distribution des bagages entièrement automatisé – seraient en fait un bunker secret destiné aux dirigeants en cas d’Apocalypse.

On y entendrait des plaintes morbides et lancinantes tard la nuit, sous les pieds des voyageurs, inconscients de ce qui se trame.

L’armée et les nazis

Ainsi, sur les sites de théorie du complot, la construction même de l’aéroport – le plus important des États-Unis – au milieu de nulle part, en 1995, serait une preuve qu’il est destiné à cacher quelque chose de pas net. Alors que la région avait déjà une aérogare tout à fait conforme, celle de Stapleton, le DIA et ses coûts de construction exorbitants ont fait grincer des dents.

Une débauche d’argent et un aéroport surdimensionné, en surface, mais surtout en sous-sol, il n’en fallait pas moins pour que d’autres complotistes y voient une manigance liée au Nouvel ordre mondial (une conspiration qui s’étendrait sur des siècles et viserait à la domination du monde par un cercle d’élus), qui aurait marqué de son sceau la pierre même commémorant sa mise en service.

D’autres encore y voient la main de l’armée qui en aurait fait une base secrète… ou celle de néonazis, puisque sa structure, vue du ciel, ressemble à celle d’un svastika. Et ce n’est là que la surface des choses, le DIA, pourtant ouvert il y a moins de 25 ans, possède une sombre aura magnétique attirant le mystère, les questions sans réponses et les rumeurs les plus folles. Avis aux voyageurs.

Notre variante préférée: le projet awake du CERN

En été 2016, un collectif d’Américains religieux adeptes de la théorie du complot, nommé Freedom Fighter Times, accusait le CERN d’ouvrir une porte vers l’Enfer. En cause, son projet Awake, qui «explore l’utilisation des plasmas pour accélérer les particules jusqu’à des énergies élevées sur de courtes distances», selon le site du CERN. Fumisterie, accuse le collectif. En fait, sous prétexte de recherche en physique des particules, ce projet viserait, en déréglant la météo, à ouvrir des chemins vers de nouvelles dimensions, jusqu’aux portes de l’Enfer. Les Freedom Fighter Times en possèdent la preuve… une image d’orage au-dessus de Genève avec des éclairs dans un halo de nuages rouge violacé, illico publiée sur Facebook. Si ce n’est pas de la preuve, ça!

Une publication partagée par CERN (@cern) le

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