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Tendance food: jamais sans mon burger
Depuis le XIXe siècle, on le mange pur bœuf (originellement par les Allemands immigrés aux Etats-Unis à l’heure de la cantoche), en galettes de légumes veggie (inspirées par les pays latins ou asiatiques), plus récemment à base d’avocat (notamment au FMR Bar à Genève), ou même sans gluten. Bref, il nous semblait avoir fait mille fois le tour du hamburger. Mais ça, c’était sans compter l’actu folle du sandwich le plus instagrammé (environ 8 millions de fois) de l’Histoire.
Le burger, ses actus fraîches et romandes
Alors que le burger fantaisiste à base d’insectes de la Coop (sorti le 21 août 2017) est déjà en rupture de stock, la Attalensoise Valérie Véron revisite, elle, la tradition fribourgeoise avec son mini «Mac Cuchaule» (moutarde de bénichon, jambon de la borne et chou compris). Proposée depuis deux ans dans l’enseigne Nanea Traiteur, la nouveauté vient du fait qu'on peut désormais apprendre à préparer ce met spécial. Comment? En s’inscrivant à l’un des ateliers de la cheffe via le site Dzin. Si l’aventure vous tente, sachez que les prochains rendez-vous de l’Atelier Burger Bénichon se dérouleront le 26 août 2017 dans le cadre du Festi’Rando des Paccots (inscription jusqu’au 25 août auprès de l’Office du tourisme), ainsi que les 10 et 13 septembre à Attalens.
© coopathome.ch
Le burger, l’opium (low cost) du peuple
Il faut dire ce qui est, à l’instar de la pizza, le burger, c’est LE plat qui ne connaît pas de saison ni de désamour, tant son aura est cool (et cela depuis bien avant l’avènement de l’ère hipster ou des food festivals). Alors, qu’est-ce qui fait qu’on continue littéralement à croquer des hamburgers? Pour Maïko Nicolet, copropriétaire avec son frère Bastien des restaurants Inglewood - les pionniers du hamburger romand - «le burger n’est pas une tendance». Il précise: «le burger existe depuis toujours ou presque, c’est juste qu’en Suisse, on s’y est mis un peu tard. Il reste ultra populaire parce qu’il est tout simplement bon marché». Le jeune entrepreneur rappelle ainsi l’importance de leur engagement tarifaire depuis leur première ouverture à l’Uni Mail en 2011. «On s’est toujours battu pour les prix, chez nous, on mange à sa faim pour 14 fr. 90. Avec 100 fr., on nourrit une famille entière.»
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Et quand on connaît l’esprit passionné et «sans prétention» de leur affaire familiale, «une carte qui met en avant des producteurs locaux triés sur le volet, des produits frais» (les steaks de la race d’Hérens faits main sont livrés tous les matins), cela donne plus qu’envie (si ce n’était pas déjà fait depuis des siècles) de dire adieu à un certain menu d'un géant du fast-food. On pense en particulier à celui dont la taille recquiert «de commander un deuxième sandwich» derrière.
Olive sur le bun, et après le succès de leur adresse lausannoise, les frères Nicolet ouvrent un nouvel emplacement aux Eaux-Vives le 8 septembre prochain. A la carte? Un décor boisé et du mobilier bleu (leur identité visuelle), un bar en béton et des photos signées de l'artiste Julien Perly sur l’univers du surf et du snowboard (les premiers amours de Maïko).
Le burger, une entreprise qui ne connaît pas la crise
«Quand on a ouvert notre premier restaurant à Genève, on nous prenait pour des extraterrestres», nous confie le jeune homme. A l’époque, les «burgers brothers» ont alors 22 et 24 ans et personne ne croit en leur projet. Une chose assez dingue à imaginer quand on voit comment vendre du «bon fast-food» est devenu un investissement prolifique pour certains. Aujourd’hui, l’empire du pain rond a porté ses fruits et a fait de nombreux petits. En matière de réussites, les exemples sont pléthore. Inglewood, bien sûr, avec ses milliers de burgers servis en sept ans, ses trois adresses et ses projets dans les tiroirs (deux restos à Lausanne et à Sion sont prévus pour 2018) est un réelle success story.
Dans le business bien juteux du burger en Suisse, on citera également le géant Holy Cow! (et ses neuf établissements) ou le Zoo Burger de Lausanne et ses deux arcades. Au-delà de nos frontières, même constat d’Eldorado du burger. On ne saurait que vous conseiller de tester l’une des quatre adresses françaises (dont deux à Annecy) du très branché The Roster et de leur belle ambiance indus.
Mais attention à ne pas perdre de vue l'objectif final des consommateurs: bien manger et passer «un bon moment», ponctue Maïko.
Ainsi, qu’il soit cuisiné home made, vegan (tentez la recette de la blogueuse A la French Food), vendu sous vide (il faudra tout de même goûter le «Koh Lanta» de la Coop), ou bien frais chez le hipster du coin (Cyclo Café à Fribourg, Chauffage Compris à Neuchâtel, etc.), le burger n’a pas fini de nous donner faim.