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Le nouveau «Star Wars» réveille la Force en douceur
Trois décennies. C’est le temps qu’on a dû attendre pour connaître la suite du «Retour du Jedi». Autant dire qu’il a fallu s’armer de patience. Mais après trente ans de spéculations et d’espoirs déçus, suivis de mois de teasing sur Internet, cette fois, ça y est: le septième épisode de la saga «Star Wars» envahit le 16 décembre 2015 les écrans. Fans, cinéphiles et même simples curieux vont enfin pouvoir répondre à la question que le monde entier se pose: alors, «Le Réveil de la Force» est-il aussi renversant qu’on l’a rêvé?
Ce qui fait la force de ce nouveau volet, c’est évidemment le retour dans la saga de Han Solo, Luke Skywalker, Chewbacca et Princesse Leia. Les héros de la première trilogie (épisodes IV à VI) étaient absents de la deuxième (épisodes I à III) réalisée par George Lucas dans les années 2000, cette dernière étant un prequel. On les retrouve ici avec un bonheur teinté de nostalgie et avec une émotion d’autant plus grande que ces quatre personnages, indissociables de l’univers «Star Wars», ont vieilli. Trente ans ont passé depuis «Le Retour du Jedi», dans la réalité mais aussi dans le déroulé de l'histoire de la saga. Les héros d'autrefois sont donc toujours là, mais dans des rôles secondaires, laissant la tête d'affiche à une nouvelle génération.
Classé top secret
Car les véritables stars du «Réveil de la Force» sont deux inconnus. Dans l’histoire, comme au générique: Rey, une pilleuse d’épaves incarnée par la Britannique Daisy Ridley, et Finn, un Stormtrooper en fuite joué par John Boyega. Deux héros malgré eux dont les destins vont se percuter alors que le Premier Ordre, l’entité maléfique ayant succédé à l’Empire, tente de mettre la main sur Luke Skywalker. Or, celui-ci vit caché quelque part dans la galaxie. Et seul un petit droïde, BB-8, détient la carte permettant de localiser le fameux Jedi.
Voilà pour le pitch. Le reste est classé top secret. Disney, qui détient désormais les droits de la franchise «Star Wars» (rachetés à George Lucas pour 4 milliards de dollars en 2012), a imposé sur la campagne de promo de l’épisode VII une véritable ormeta. Journalistes tenus de signer un contrat de confidentialité avant d’assister à la projection de presse, téléphones portables et tout autre matériel d’enregistrement saisis à l’entrée de la salle ou encore fouille des sacs. Interdiction de révéler quoi que ce soit sur le film avant la sortie. Et après, pas de spoilers, s’il vous plaît, merci.
Un air de déjà-vu
On ne vous dévoilera donc pas le scénario du «Réveil de la Force». Pour éviter que l’oncle Walt nous envoie passer les Fêtes à Guantanamo, déjà, mais aussi pour préserver l’effet de surprise. On peut toutefois vous dire deux ou trois choses. Oui, on retrouve les héros cultes de la saga, mais pas tous. Oui, certains des nouveaux personnages ont des liens de parenté. Et oui – allez, on ose – un des personnages du film meurt à la fin. Vous avez un sentiment de déjà-vu? Normal. L’épisode VII ressemble furieusement à un condensé des premiers volets de la saga. Et pour cause: son scénario a été co-écrit par Lawrence Kasdan qui avait déjà co-signé les scripts de «L’Empire contre-attaque» et du «Retour du Jedi».
Heureusement, les effets spéciaux, eux, ont évolué en trente ans. Et font de ce nouveau «Star Wars» un divertissement aussi agréable qu’efficace, dont n'a pas à rougir le cinéaste JJ Abrams. Même George Lucas, qui s’est montré dans un premier temps circonspect, a été séduit par le résultat. Nous aussi. Et vous?