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Imelda Gabs, une voix d'ange qui ensorcelle la scène romande

Imelda Gabs, une voix d'ange qui ensorcelle la scène romande

«Quand mon père nous a quittées, j'avais le choix entre tout arrêter ou continuer la musique à fond, raconte la jeune femme. J'ai continué. Sa perte m'a boostée pour la suite de ma carrière et je sens qu'il m’a accompagnée un moment.»

© Michael Nyembo

Mise à jour du 18 avril 2023:
Après des performances remarquées au Montreux Jazz Festival et aux Créatives, ainsi que plusieurs singles comme Alter Ego ou Reckless, la chanteuse et musicienne lausannoise a enfin sorti son premier album. Baptisé Synopsis, cet opus aux influences pop, rock et soul raconte les temps forts de son parcours en huit chapitres. Inspirante et déterminée, l’artiste produit elle-même sa musique du haut de ses 25 ans.

Imelda Gabs est tombée dans la musique quand elle était toute petite. Chez elle, en Belgique, vinyles et CD entonnaient leurs sons du matin jusqu'au soir, et la fillette assistait à de nombreux concerts, un peu spéciaux, car c'est son père qu'elle allait admirer sur scène. Doctor Gabs était en effet un pianiste de jazz bien connu, et il a transmis à Imelda son amour pour la musique.

«Je me souviens qu’à l’âge de trois ans déjà, je m’intéressais au piano, ce géant mystérieux qui trônait dans ma maison», raconte Imelda Gabs avec un sourire. Lorsqu’elle emménage à Lausanne avec sa famille, elle commence par étudier le violon. «Le Conservatoire ouvrait ses portes au public. Mes parents m’y ont emmenée et j’ai réalisé, très jeune, que c’est ce que je voulais faire, se remémore-t-elle. J’ai dû attendre d’avoir 4 ans pour commencer le violon, puis à 8 ans, je suis revenue au piano.» Imelda étudie alors la musique classique au Conservatoire, en alternance avec les compositions de jazz et la musique actuelle en autodidacte.

Ses débuts sur scène

Imelda Gabs foule sa première scène à l'âge de 14 ans. C'était en 2012, en Belgique. «Mon père m'a invitée à me produire avec lui au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles. Une salle immense. Si au début j’étais rassurée d’être à ses côtés, lorsque je suis montée sur scène j’ai réalisé l’ampleur de la démarche, confie-t-elle. Voir le public apprécier ma musique, c’était très fort.» Un souvenir mémorable, de ce qui devait être la dernière tournée de Doctor Gabs. «Quand mon père nous a quittées, j'avais le choix entre tout arrêter ou continuer la musique à fond, raconte la jeune femme. J'ai continué. Sa perte m'a boostée pour la suite de ma carrière et je sens qu'il m’a accompagnée un moment», affirme-t-elle avec tendresse.

Timide, Imelda n’ose pas apprivoiser le devant de la scène. La musicienne enchaîne les projets musicaux, crée des arrangements pour d’autres artistes et se produit en duo avec Clyde Philipp's. Mais la jeune femme rêve de s’envoler en solo. «L’idée a germé en 2019: je tournais une page dans ma vie personnelle et j’avais pris en maturité, mais mon projet a été ralenti par la pandémie, regrette-t-elle. Et finalement, tout a fini par s’aligner!»

Deux singles et un EP

En novembre 2020, Fallen Angel voit le jour. Un premier single pop à l’ambiance sombre. La balade met à l’honneur son instrument de prédilection, le piano acoustique, qui accompagne merveilleusement sa voix. Un succès renforcé par plusieurs récompenses à l'International Music Video Underground Festival. «J'attache beaucoup d'importance aux visuels qui accompagnent mes morceaux, explique l'artiste. Quand je compose, des images m'apparaissent spontanément. D'ailleurs j'adore la musique de films et j'espère avoir l'opportunité un jour de travailler dans le cinéma», lance Imelda.

Pour son deuxième single, Alter Ego, sorti le 10 décembre 2021 sur les plateformes de streaming, la musicienne a placé la barre encore plus haut. «J'ai fait appel au même réalisateur, Dariy Mambetov. Il comprend et magnifie ma vision.»

Plus rock, avec des teintes électro, Alter Ego est la preuve qu'Imelda Gabs ne se cantonne pas à un seul style de musique. «Je voulais montrer que je peux faire quelque chose de différent. Ce morceau parle d'un combat avec ses démons intérieurs, les forces tentatrices.»

Pour illustrer cet univers empli de noirceur, la chanteuse et son équipe ont tourné le clip vidéo dans un fort de l'Otan à Belfort. La protagoniste y est poursuivie par des personnages, affublés de capes et de masques à gaz effrayants. Grande amatrice de littérature, Imelda apparaît également dans un autre décor, tout à l'opposé du labyrinthe lugubre: la sublime bibliothèque de l'abbaye de Saint-Gall. «Petite, je lisais beaucoup, et j'étais souvent cachée dans ma bibliothèque. Dans le clip, c'est un lieu où mes souvenirs sont stockés, où je reprends mes esprits», analyse Imelda.

La Lausannoise aux multiples alter ego - «J'assume plusieurs casquettes!» - prépare son premier EP, dont la sortie est prévue pour 2022. «Je me suis produite à Genève, au Festival Les Créatives, et je suis en train de planifier des dates de concert pour l'année prochaine.» Indépendante, l'artiste autoproduit sa musique. «Mon père m'a appris à ne pas attendre que les choses nous tombent dessus. J'ai avancé seule, sans label, assumant toute la production musicale. Mais je délègue tout de même quelques tâches, assure-t-elle avec un sourire, et j'ai la chance d'être entourée de personnes talentueuses.»

Son rêve? «Vivre de ma musique, évidemment, et avoir l'occasion de voyager grâce à elle. Par exemple aux Etats-Unis, un pays très mystérieux pour moi, et au Congo, le pays d'origine de mon père.»

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