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Paris 2016: défilés entre ultra-féminité et looks unisexe
Véronique Leroy très eighties
Les années 1980 planent sur la collection de Véronique Leroy, qui s'ouvre sur le morceau du groupe Alan Parsons Project. L'heure est au glamour qui brille: les boucles d’oreilles sont imposantes, les ceintures larges et dorées.
Les shorts se portent avec des collants en maille légère et ajourée. La silhouette est allongée par des cols roulés ou des foulards noués autour du cou, et des bottines blanches à talons.
Accessoire indispensable du vestiaire: des chaînes, reliées à un sac, et qui s'attachent à la ceinture façon biker. Autre clin d'œil à l'univers de la route: les photographies d'automobiles imprimées sur robes, jupes et pantalons.
Mugler tribal
Sur un podium en terre battue débarque une tribu de femmes sexy et fortes, tandis qu'est projeté un lever de soleil dans un ciel rougeoyant.
Le cuir ouvre le bal, avec un ensemble pantalon haut asymétrique, ou des jupes à larges franges dont le mouvement accompagne la marche.
Le noir est le roi de la palette, qui comporte des touches de bordeaux, de jaune, d'orange. Dans cet univers de savane, les motifs léopard se déclinent en broderies de fils argentés sur les hanches et les décolletés, ou en taches de velours sur du tulle.
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Les gitanes d'Elie Saab
Elie Saab est connu pour son univers de princesses orientales. Mais pour l'automne-hiver 2016, le créateur libanais s'est inspiré de «l'attitude bohème», avec des silhouettes de gitanes.
Cette Carmen du XXIe siècle porte une majestueuse robe noire à grosses fleurs rouges, sous un blouson en cuir de style Perfecto, ou une robe carmin largement décolletée, aux manches démesurément longues. Les robes couvertes de dentelles et de volants se déclinent en noir ou violet. Très présentes également, la fourrure et les fines franges qui volent au gré des mouvements.
Les pois sont un motif récurrent de la collection, sous forme d'imprimés, de dentelles ou de perles multicolores recouvrant une majestueuse et légère robe à cape marine, ou une blouse ceinturée.
Westwood: Monsieur à l'honneur
Vivienne Westwood travaille depuis plusieurs années avec son mari Andreas Kronthaler mais cette collection est la première explicitement attribuée à ce dernier.
Ce défilé «Andreas Kronthaler pour Vivienne Westwood», comme les précédents, joue les mélanges de genres et la mode unisexe: les femmes portent des vestes masculines, à épaules imposantes, des blousons XXL, tandis que les garçons sont en jupe, avec des chaussures à plates-formes. La touche excentrique est toujours là, avec les mix d'imprimés et les asymétries.
Andreas «a fait la collection la plus avant-gardiste de notre œuvre», a déclaré Vivienne Westwood à la presse. «Nous travaillons ensemble depuis 25 ans, il est très visuel et méticuleux (…) alors que je suis très littéraire», a-t-elle commenté.
«Au cours des ans, il a pris le contrôle de tout le travail expérimental, et j'ai dû suivre. Il m'appelle sa muse. Je crois qu'il était temps que le public connaisse la vérité, je pense qu'il est le plus grand créateur du monde», a tranché la Britannique.
Cette militante écologiste et icône punk a souligné que la mode unisexe était «bonne pour l'environnement». «Vous n'avez pas besoin d'acheter tant de vêtements», a-t-elle poursuivi. «J'aime les robes pour les hommes, j'aime l'idée des toges, c'est très punk».
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