news société
Trucs et astuces des présidents de parti pour gérer le stress
"Je fais deux fois deux heures de vélo par semaine", explique le président du Parti socialiste (PS), Christian Levrat. Pédaler lui permet de se "changer les idées". Et le soir, ce sont les échecs, joués sur internet, qui lui permettent de décompresser. Le politicien fribourgeois avoue n'être cependant "pas particulièrement" sensible au stress, et même "aimer ça". Il ne réduira son allure qu'à la mi-novembre, lorsqu'il prendra trois jours de vacances.
Alors que les élections sont dans quelques jours, il remarque que tant la pression médiatique que les rendez-vous dans son agenda ont légèrement diminué. Mais pas question de baisser le rythme: "la campagne se poursuit sur le terrain, il faut motiver les gens", déclare le président des socialistes.
Prendre le temps
Chez les Verts aussi, la mobilisation ne faiblit pas. "C'est fatiguant, mais exaltant", s'exclame leur président Ueli Leuenberger. Pour lui, rien ne vaut le contact avec les militants de son parti, par exemple en prenant le temps de manger une fondue avec eux, entre deux distributions de flyers à Genève.
La "nécessité de se battre" pour les causes écologiques l'aide également à garder le rythme. Il ne soufflera que début novembre, lorsqu'il prendra quelques jours de repos.
Vitamines
Président des Verts libéraux, Martin Bäumle ne se sent, quant à lui, pas "extrêmement" stressé. Pour éviter la fatigue avant les élections, il mange des fruits, pour les vitamines, veille à dormir assez et à se garder des moments de calme pour, par exemple, lire le journal.
"Cette semaine est un peu plus calme" à cause des vacances d'automne, "mais l'énergie reste, car il faut être sur le terrain: ça fait partie des élections", explique le Zurichois. Après celles de dimanche, son rythme ne faiblira guère. Ses prochaines vacances? "En novembre, une semaine ou deux probablement", répond-t-il.
Travail à la ferme
Du côté de l'UDC, la mobilisation est maintenant maximale: "je suis chaque jour en déplacement, il n'y a pas de repos avant la tempête", explique, détendu, Toni Brunner. Pour tenir le coup, il boit du lait de ses propres vaches. Et pour se distraire l'esprit et se reposer, rien ne vaut le travail dans sa ferme, estime le président de l'UDC: "C'est comme un deuxième monde, le travail corporel me fait du bien."
Après le dimanche électoral, une baisse du régime n'est pas prévue. Toni Brunner a déjà le second tour des élections en vue, puis la session de décembre. "Les vacances devront attendre. J'irai peut-être skier en janvier."
Eviter la colère
Le stress, Fulvio Pelli, président du PLR, ne le ressent pas vraiment non plus: "je m'amuse même", rigole-t-il, avant de préciser que "c'est lourd, mais c'est mon job". Il court "un peu", pédale et "essaie de bien dormir" pour garder la forme. Il arrive à réduire le stress en évitant de se fâcher: "je prends les choses avec distance", explique le politicien tessinois.
Même si le rythme a un peu décru depuis mercredi, Fulvio Pelli se prépare à une semaine "très intense" après les élections. Il attendra la fin du mois pour prendre quelques jours de repos.
Pas de yoga
L'agenda du président du PDC Christophe Darbellay reste aussi chargé que les semaines précédentes. Il a profité de ces derniers jours avant le scrutin pour mener un ultime grand débat, à Zurich, et continuer la campagne sur le terrain. "Il ne fait aucune préparation mentale particulière, pas de yoga", a indiqué le secrétaire général du parti Tim Frey.
La semaine prochaine sera occupée par un travail de débriefing du résultat du parti aux Fédérales et par les élections complémentaires de novembre. Il n'est pas prévu que M. Darbellay prenne des vacances.
Vous avez aimé ce contenu? Abonnez-vous à notre newsletter pour recevoir tous nos nouveaux articles!