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Succomber à «Février sans supermarché»?

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Au petit déj le lendemain matin, j’ai découvert avec stupéfaction que mon lait bio venait de… Normandie.

© Ludovic Andral

Février sans supermarché. C’est le trend du moment. J’avoue une certaine perplexité face à cette idée, dont la finalité se défend: privilégier les petits magasins de proximité. D’abord, ça me semble peu féministe comme concept. Je ne vais pas vous la jouer Badinter, mais je suis d’accord avec elle quand elle relève que les derniers développements écolos-bobos ne servent pas spécialement la cause: quand tu laves les couches-culottes de Junior à la main pour ne pas polluer Gaïa avec des tonnes de déchets et que tu fais tous ses petits pots toi-même avec que du bio, tu as moins de temps pour ta carrière et tu te retrouves enchaînée comme ta grand-mère à la cuisinière et à la lessive – bref à ta marmaille.

Pas terrible pour la libération de la femme. Et dans ce combat pour les petites échoppes, le point problématique, c’est le temps.

Si je dois passer chez le boulanger qui fait vraiment lui-même son pain, chez le boucher qui vend du local élevé sous sa mère, à la ferme pour ramasser mon panier de légumes et mes yaourts, je vais devoir négocier une baisse de taux de travail d’au moins 20% avec mon employeur – c’est facile une journée entière de courses, ce plan. Et qu’on ne me rétorque pas que Monsieur peut en assumer une part, on sait toutes comment ça finit ce genre de partage des tâches.

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Le bon exemple du lait

Alors que chez l’un des deux géants oranges, en 30 minutes top chrono de slalom entre les rayons, je trouve tout ce dont j’ai besoin. On en arrive à un autre des arguments des fervents supporters du petit magasin du coin:

«Et la qualité ma bonne dame, et le soutien à nos producteurs?»

Là aussi, j’ai un léger doute. Au supermarché du coin, j’achète du lait «de la Gruyère». Donc de pas très loin. La dernière fois que je suis entrée dans une petite boutique super-bio, j’ai pris le premier litre de lait que j’ai trouvé, sans lire l’étiquette (c’est mal, je sais…)

Au petit déj le lendemain matin, j’ai découvert avec stupéfaction qu’il venait de… Normandie. Cette histoire pourtant authentique fleure bon la caricature de par son caractère extrême, mais boycotter un mois durant les magasins qui ont également des produits locaux et bio et qui ont sauvé d’innombrables fois le souper de la mère de famille débordée que j’ai souvent été est aussi un chouia extrême, non?

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