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Rencontre: Dakota Johnson, le cinéma en héritage

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Dakota Johnson.

© Riccardo Ghilardi/Getty Images

Soyons honnêtes, j’ai grandi entourée de gens qui étaient absolument tout sauf normaux.» Dakota Johnson, 26 ans, n’arrive pas à faire cet aveu sans éclater de rire aussitôt après. Aurait-elle ses parents en tête lorsqu’elle dit ça? Oui, mais pas que. «Je ne suis pas née à Hollywood, mais j’y ai passé le plus clair de mon temps depuis l’adolescence. Il y a toujours eu une foule d’artistes en tout genre autour de moi. Qu’ils soient célèbres ou pas, c’était des gens définitivement excentriques.»

Un entourage qui semble directement sorti d’un casting pour concours de talents, et une jeunesse pas moins théâtrale. L’histoire des parents de Dakota pourrait d’ailleurs donner des idées aux scénaristes d’un feuilleton à rebondissements. Son papa Don Johnson est déjà acteur à Los Angeles lorsqu’il rencontre, à 22 ans, la belle Melanie Griffith, de huit ans sa cadette. Une ado, certes, mais néanmoins fille de Tippi Hedren, cette muse d’Alfred Hitchcock qui tourna notamment dans «Les oiseaux». Le coup de foudre entre les deux est immédiat. Les amoureux se marient dès qu’elle passe le cap des 18 ans, en 1976… Pour divorcer quelques mois plus tard. Toute une décennie défile. Ils se retrouvent et se remarient alors que l’actrice est déjà enceinte de leur fille.

Dakota a-t-elle retenu une leçon de la vie amoureuse, disons mouvementée, de son père et de sa mère? «J’ai surtout appris ce qu’il ne faut pas faire!» Restant éternellement romantique et optimiste: «Il m’arrive de croire que je vais un jour rencontrer le grand amour qui durera toute ma vie… Mais j’ai également des instants où je cède au cynisme, je me dis que trouver l’Amour avec un grand A arrive trop rarement pour que j’aie cette chance.»

Des projecteurs brûlants

Ses parents auront, eux, privilégié le mot amour avec un grand A, mais aussi un grand S. Ils se sont à nouveau séparés lorsqu’elle avait 4 ans, se sont une fois encore remis ensemble avant de divorcer pour de bon à ses 7 ans. Au milieu de cette enfilade de drames sentimentaux, les plus anciens souvenirs de Dakota sont sur des plateaux de cinéma, de télévision ou entre deux pays, dans des avions. Sans trop comprendre ce qui se passe, elle voit aussi ses parents entrer et sortir des cures de désintoxication. «Avec le recul, j’ai réalisé que j’ai eu une enfance hors norme mais pas forcément malheureuse. En fait, je ne connaissais rien d’autre pour comparer.»

Sous ses yeux, son père devient le compagnon de l’actrice Patti D’Arbanville puis de Barbra Streisand, tandis que sa mère tombe amoureuse de son partenaire du film «Two Much», un certain Antonio Banderas. Arbre généalogique plein de paillettes et de plus en plus touffu, qui lui a donné six demi-frères et demi-sœurs. Mais à côté de ce véritable opéra familial, il y eut aussi l’espace, la solitude et le silence.

Loin de Hollywood, c’est dans un sublime domaine de milliardaires, au cœur des Rocheuses américaines, que Dakota vécut ses premières années. Avec scolarité dans l’école publique d’Aspen, très chic station de sports d’hiver. «Mes plus beaux moments de jeunesse, je les ai passés en habitant au ranch de papa dans le Colorado. La vie était simple, paisible et mon père m’a appris plein de choses supercool. Avant d’avoir 9 ans, je savais tirer à la carabine, monter à cheval et faire de la moto. C’était une existence de rêve.» L’adolescence a, en revanche, été beaucoup plus complexe: «A 15 ans, mes parents ont décidé de m’envoyer dans un pensionnat catholique réservé aux filles. J’ai détesté cette expérience dès le commencement.»

C’est dans cet établissement californien pour familles fortunées qu’elle est confrontée aux jalousies et moqueries de ses copines d’internat. «Avoir uniquement des filles entre elles déclenche une situation horrible. A 16 ans, certains magazines ont commencé à parler de moi et à inventer des histoires terribles sous prétexte que j’étais l’enfant de célébrités. C’était dégueulasse car j’étais impuissante à réagir face aux attaques.»

L’appel du grand écran

Mais être fille du comédien de la série culte «Deux flics à Miami» et d’une actrice qui a gagné un Golden Globe pour son rôle dans «Working Girl» a aussi des avantages. En 2006, elle est choisie pour être Miss Golden Globe et participe à la célèbre cérémonie devant des centaines de millions de téléspectateurs. Un agent de Hollywood l’engage juste après cette soirée, sa carrière commence entre photos de mode comme mannequin et auditions pour des petits jobs à la télé comme au cinéma. «Ma mère et ma grand-mère ont eu des rôles féminins forts mais aussi très sexy dans leurs carrières respectives. Elles m’ont encouragée à me dépasser lorsque j’ai accepté «50 nuances de Grey». Je me sentais très à l’aise avec ma nudité.»

A tel point que début 2016 elle retrouvera son partenaire Jamie Dornan pour la suite, «50 nuances plus sombres», ainsi que le troisième film du triptyque, «50 nuances plus claires». «Nous devrions enchaîner les deux tournages, ce qui n’est pas pour me déplaire car même si j’adore le personnage d’Ana Steele, j’ai envie d’autres expériences.»

Justement, comment envisage-t-elle son futur? «Si l’on parle des prochaines années, je me vois vivre à New York. Mais dans 15 ou 20 ans, j’imagine bien m’installer dans un chalet loin de Hollywood, comme le ranch de papa dans les montagnes.» Et avec des enfants? «Bien sûr, mais je dois commencer par trouver le père avant de penser à avoir un bébé… Et je ne suis pas pressée!» Au cinéma, elle incarne d’ailleurs la mère d’un fils de 6 ans dans «Strictly Criminal», y jouant la compagne de Johnny Depp pour ce film biographique sur la vie du terrible Whitey Bulger, l’un des plus grands criminels américains. On lui fait remarquer que la vie de ses parents pourrait aussi faire un excellent biopic. «Par pitié, surtout pas. Ne comptez pas sur moi pour jouer le rôle de ma mère… ni même d’aller voir ça sur grand écran!»

Questions d’enfance

Mon jouet fétiche Bambi! J’avais une peluche qui représentait ce personnage de Disney car j’avais été fascinée par le dessin animé, à la fois triste et sublime.

La phrase qui m’agaçait «Rentre ton ventre et redresse-toi car cela met ta poitrine en valeur!» (Rires.)

Une odeur d’enfance La pelouse du jardin lorsqu’elle était fraîchement tondue. Le jardinier venait chaque semaine s’occuper de la propriété de mes parents et j’adorais humer l’odeur de la pelouse qui entrait par la fenêtre de ma chambre, que je laissais ouverte exprès ce matin-là.

Mon bonbon préféré Le Toblerone. J’adorais ce chocolat enfant et c’est encore mon péché mignon aujourd’hui.

Mon légume détesté Les asperges. Leur simple odeur dans la cuisine suffisait à me faire fuir le repas.

Mon premier amour Nous étions de jeunes enfants mais il y avait un garçon qui s’appelait Jackson. C’est la première fois que j’ai cru être amoureuse… J’étais bien trop jeune pour comprendre réellement ce que cela signifiait.

Le héros qui m’a fait rêver Catwoman. J’adorerais tellement l’incarner un jour à l’écran!


©WireImage; The LIFE Picture Collection/Getty

A 9 ans, avec Alexander, son demi-frère, Stella, sa demi-sœur, Antonio Banderas et Melanie Griffith.
Dakota en 2003. Elle a alors 13 ans.
Et en 1991, dans les bras de sa maman Melanie.
En 1996, tenant la main de son papa, auprès de ses demi-frères Alexander et Jesse.

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