Madonna a 60 ans (et elle s'en moque royalement!)

Se faire un butt mask (un masque de fesses, donc), elle adore. Il n’y avait que Madonna pour le proclamer haut et fort. Toutefois, derrière cette énième provocation, la stratégie marketing de celle qui est considérée par tous comme une businesswoman redoutable est toujours la même, depuis ses débuts il y a tout juste… 40 ans: qu’on se moque, qu’importe, tant qu’on parle de moi.

En plus, parler de soins – même fessiers – tombe plutôt bien, puisque la diva a lancé MDNA, sa propre marque de cosmétiques. Le sens des affaires, on vous le disait. «Vous pouvez prendre n’importe quel masque pour le visage et vous l’appliquer sur le derrière, la peau reste de la peau. Il y a certaines personnes qui peuvent être amenées à voir vos fesses, et vous voulez donc qu’elles soient au top», glissait-elle récemment au magazine américain «The Cut». Chic et décontractée, qu’importe le qu’en dira-t-on.

S’amuser jusqu’au bout

Celle qu’on a surnommée The queen of Pop – la Reine de la pop – quelques décennies avant Beyoncé reste fidèle à elle-même et cela même si son passeport indique qu’elle passera le cap de la soixantaine cet été. Le 16 août précisément.

Il suffit de la voir arpenter les tapis rouges – comme lors du dernier Met Gala new-yorkais – pour comprendre que rien ne l’arrêtera. Et surtout pas les remarques du genre: Une-femme-ne-devrait-pas-faire-ça-à-son-âge. Il faut dire qu’elles sont nombreuses et que le Madonna-bashing est une pratique à la mode sur les réseaux sociaux également. Toutefois, force est de constater que Madge (c’est son petit nom en anglais) a la peau dure, A force, elle a réussi à transformer critiques et coups durs en carburant pour aller de l’avant.

Masque à la mayonnaise, massage à la fourchette: les plus étranges secrets de beauté des stars

Il y a quelques années, bien avant l’affaire Harvey Weinstein donc, elle avouait avoir été violée sous la menace d’un couteau à l’âge de 19 ans, peu après avoir emménagé à New York. «Je ne connaissais personne, mais je saluais tout le monde dans la rue, comme une idiote», évoquait-elle au micro d’Howard Stern, star de la radio, en 2015. Trop humiliée, elle n’avait jusque-là rien osé dire.

Car Madonna reste une cible privilégiée. Étonnamment, beaucoup de ces critiques sont féminines. A l’âge du politiquement correct, une femme d’un certain âge doit en effet encore et toujours rentrer dans le cadre. Maquillage plus discret, jupes moins courtes… on admire la classe d’une Helen Mirren ou d’une Inès de la Fressange, mais on fustige sans vergogne les tenues et les attitudes de la Madone. Prendre soin de soi, d’accord, mais alors que ça ne se voie pas! Ces concepts bien-pensants ne collent pas au tempérament outrancier de l’artiste.

Alors elle s’en fiche. Royalement. Elle twerke dans la voiture de James Corden lors de la fameuse émission Carpool Karaoke, montre encore et toujours ses fesses, et lâche parfois quelques horreurs bien senties. Parallèlement, elle donne l’image d’une maman poule sur les réseaux sociaux, impliquée dans sa fondation venant en aide aux enfants du Malawi (elle en a adopté quatre).

Vieillir est un péché

Reste que depuis l’immense mouvement #MeToo et la libération de la parole des femmes, ceux qui se moquaient ouvertement d’elle ont été obligés de mettre un peu d’eau dans leur vin. Tout a commencé en 2016, lorsqu’elle monte sur la scène des Billboard Music Awards pour recevoir un prix. Son discours est une attaque en règle contre la misogynie ambiante. Elle y parle notamment de son admiration pour David Bowie.

Vieillir? ça ne lui fait pas peur. Ce qui ne l’empêche pas de faire du sport ou de profiter des bienfaits du botox. Rien de contradictoire pour elle. Son conseil face aux géants de l’industrie musicale présents dans la salle? «Ne vieillissez pas, parce que vieillir est un péché. Vous serez critiquée, vous serez calomniée et vous ne serez en tout cas plus jouée à la radio.» Elle qui n’en a toujours fait qu’à sa tête, ça la fait rire...