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urgence climatique

L'édito de Géraldine Savary: «Lever les yeux et regarder les arbres»

Géraldine Savary rédactrice en chef Femina éditorial

«Certaines, certains refusent de s’enfermer dans la peur, d’autres avouent être victimes d’éco-anxiété. Ils ont l’impression qu’on leur a volé leur avenir. Ont-ils tort?» - Géraldine Savary

© ANOUSH ABRAR

Ça brise le cœur de voir le lac des Brenets dénudé, le fond de cale à sec, de contempler le Saut du Doubs qui ne coule plus, de monter dans le val d’Anniviers et de chercher du regard le glacier de Moiry. De marcher sous la canopée en forêt et de savoir que les arbres mourront dans deux ans. Cet été, pour la première fois peut-être, nos yeux voient concrètement ce que notre raison nous soufflait sans trop y croire.

On vous l’avait bien dit, nous rappellent les activistes qui se battent pour le climat, dans un dialogue de générations où désormais ce sont les jeunes qui font la leçon aux plus âgés, leur expliquent la nécessité de respecter l’environnement, que c’est mal de fumer et de jeter sa cigarette sur la chaussée.

Quand les enfants parlent à leurs parents comme des parents, cela signifie que quelque chose cloche.

Femina a donc décidé de donner la parole à plusieurs activistes issus de différentes régions de Suisse romande. Ils et elles ont quitté leurs 20 ans depuis peu de temps, préparent leur avenir professionnel et, parallèlement, s’engagent à défendre le climat. Ils nous disent plein de choses intéressantes: par exemple qu’ils ne font pas tout juste, que l’exemplarité est un objectif mais qu’ils ont aussi le droit de se tromper. Ils nous racontent les gestes concrets qui peuvent être engagés dans notre vie quotidienne pour éviter le gaspillage ou la pollution.

Héritage

Ils sont sérieux, responsables, ils ne rigolent pas énormément, parce qu’ils ne voient pas ce qu’il y a de drôle, actuellement. Ils nous avouent leur colère ou leurs angoisses. Certaines, certains refusent de s’enfermer dans la peur, d’autres avouent être victimes d’éco-anxiété. Ils ont l’impression qu’on leur a volé leur avenir. Ont-ils tort?

Les générations précédentes se sont battues pour pouvoir boucler les fins de mois, pour pouvoir acheter un frigo et une télé, avoir un toit, une salle de bains équipée, prendre des vacances au camping du Chablais, ont économisé pour leur santé et pour que leurs enfants puissent bénéficier d’une bonne formation. Elles avaient l’idée que le monde allait s’améliorer, convaincues de contribuer à offrir une vie meilleure à celles et ceux qui leur succéderaient. Elles ont fait de leur mieux, aussi.

Aujourd’hui, l’héritage le plus précieux que nous pouvons transmettre aux plus jeunes, c’est de les écouter.

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