Femina Logo

Aqua-woman

Le défi de Flavie Capozzi: 75 km de nage pour soutenir une bonne cause

Flavie Capozzi 75 km 23 aout 2019 lac Leman challenge natation

«Quand j'étais petite, à chaque fois que nous longions le Léman en voiture avec mon père, je lui disais: "Un jour, je traverserai le lac en longueur!"».

© Sigfredo Haro

Moins de 48 heures avant le jour qu'elle prépare depuis un an et demi, Flavie Capozzi nous répond. Sa voix, débordante d'énergie, laisse deviner la persévérance sans limites qu'exigera le défi à venir: 75 kilomètres de nage, dans un lac Léman bien frisquet, soit trente heures d'effort quasiment ininterrompu.

Le vendredi 23 août 2019, cette jeune enseignante de natation s'élancera dans les flots bleu foncé pour rejoindre les rives de Genève depuis le Bouveret. Le but de cette entreprise digne d'Aquawoman? Récolter des fonds qu'elle reversera à deux associations soutenant les enfants atteints d'un cancer ou d'un handicap. «Je ne souhaitais pas le faire uniquement pour moi-même, confie Flavie au téléphone. Ces causes me touchent beaucoup et tout ce que je veux, c'est de me rendre utile et aider d'autres personnes»

«Je me suis lancée dans cet aventure, alors que je traversais une phase difficile. J'avais besoin de m'accrocher à quelque chose pour me sentir libérée. Au début, j'en parlais sur le ton de la rigolade... mais ensuite, le projet a pris beaucoup d'ampleur.»

Le jour-j, elle sera suivie par trois bateaux, sur lesquels se trouveront son coach, une équipe médicale, un masseur, quelques médias et son papa, bien sûr, qui la suivra également en canoë sur une bonne partie du parcours. Chaque vingt minutes, un membre de l'équipage lui tendra de l'eau et de la nourriture, mais pas question de prendre des pauses longues.

«Je me réjouis d'y être, s'enthousiasme la Glandoise. Je ressens une petite appréhension, mais je sais que je gère bien mon stress.»

Pour y arriver, Flavie pourra compter sur son physique, intensément préparé au défi par dix-huit mois d'entraînements intensifs. Mais c'est avant tout sur son mental qu'elle mise sa réussite: «On me dit souvent que c'est ma grande force», ajoute-t-elle.

Toujours dépasser ses limites

Car de la force, il lui en a fallu. Son coach, exigeant, tendait constamment à la pousser au-delà de ses limites, afin d'assurer que Flavie développerait la résistance mentale nécessaire à la réussite: «Aucun compliment, aucun applaudissement... seulement du négatif! résume celle-ci. C'est sa façon d'être. Le dernier mois a été le plus dur, on était tous les deux fatigués, on s'est un peu énervés. Mais dès le moment où j'avais accompli tous les entraînements, il m'a dit à quel point il était fier de moi.»

Autre défi indispensable à la préparation d'une telle prouesse? Prendre et maintenir un poids suffisant, afin d'empêcher que la température corporelle ne chute pendant le parcours.

«Quand j'étais petite, à chaque fois que nous roulions sur l'autoroute avec mon père, je lui disais qu'un jour je traverserais le lac Léman à la nage. Et il me répondait que pour cela, il faudrait que je prenne du poids! Cela m'a un peu freinée au départ... Pour les 75km, je devais gagner 15 kilos.»

Plus facile à dire qu'à faire, lorsqu'on s'adonne à autant d'activité physique: «Parfois, je me levais la nuit pour manger!» Mais alors qu'elle avait enfin atteint le poids idéal, une intoxication alimentaire lui faisait perdre 10 kilos d'un seul coup, à quelques mois seulement du jour-j. Loin de se décourager pour autant, Flavie pense déjà aux solutions:

«La seule chose que je crains, c'est le froid, concède-t-elle. Il faudra que j'enduise mon corps de graisse de bœuf et de phoque, pour résister aux températures de l'eau. Car la traversée devrait me faire perdre environ 8 kilos.»

«Je n'en retiens que du positif»

À 21 ans, la jeune sportive a laissé la préparation des 75 kilomètres obnubiler son existence entière: pas question de sortir, de boire de l'alcool ou de manquer de sommeil.

«Je pense que je serai soulagée en arrivant à Genève, estime-t-elle. Mais je ne garde que du positif de cette expérience: elle m'a fait grandir et m'a énormément appris. À plusieurs reprises, des événements personnels compliqués ont failli me contraindre d'abandonner... mais j'ai su rebondir au bon moment.»

Remplie d'énergie, fin prête, Flavie rêve déjà des prochains défis qu'elle entreprendra. Mais d'abord, une petite «pause d'eau» de quelques mois s'impose! À croire que même les sirènes peuvent se lasser du scintillement des vagues:

«Après avoir passé des journées ou des nuits complètes dans l'eau, prendre une douche m'est insupportable! raconte-t-elle. Parfois, je n'en peux plus d'avoir de l'eau sur moi.»

Prendra-t-elle des vacances bien méritées dans un désert aride? Nous verrons. D'abord, il y a le défi à relever. Et il ne nous reste plus qu'à lui souhaiter toute la réussite qu'elle mérite.

Le vendredi 23 août 2019, il sera possible de suivre le parcours de Flavie Capozzi depuis sa page Facebook.

Ellen vous suggère de lire aussi:

Podcasts

Dans vos écouteurs

E94: Les bienfaits du jeu vidéo sur notre épanouissement

Dans vos écouteurs

Tout va bien E89: Comment mieux comprendre nos rêves

Notre Mission

Un concentré de coups de cœur, d'actualités féminines et d'idées inspirantes pour accompagner et informer les Romandes au quotidien.

Icon Newsletter

Newsletter

Vous êtes à un clic de recevoir nos sélections d'articles Femina

Merci de votre inscription

Ups, l'inscription n'a pas fonctionné