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Elle mixe, chante, danse, saute, dessine, imagine, crée des habits, crie parfois... Julie Hugo, la femme et la voix de Solange La Frange, sait presque tout faire. D’abord «simple» DJ à succès avec son ami Tristan Basso, le duo en a vite marre de passer les disques des autres. Ils dénichent Luca Manco (à la basse), et le duo devenu trio se lance dans le live. Un peu punk, très electro et sachant manier à la perfection le second degré. Ils enchaînent les premières parties de The Kills, de Gossip ou de Philippe Katerine, décrochent quelques récompenses. Actuellement, toute l’équipe est en studio, à Vevey, pour enregistrer leur nouvel album.

Le trio ose même se lancer dans le prêt-à-porter. Et ça marche. D’où leur légitimité côté fringues. Ainsi, pour Femina, la star electro-punk, en solo, s’est essayée au rôle de styliste. Elle a fait les magasins, respiré les tendances, déniché quelques perles afin d’habiller la belle Séverine Meier. Une corde de plus à son arc déjà bien fourni, une mission pas forcément évidente qu’elle a relevée avec plaisir et brio.

FEMINA  Pourquoi avoir accepté l’invitation de Femina?
JULIE HUGO  En fait, on a déjà fait une série mode pour Femina il y a quelques années, où Tristan (ndlr: Basso, de Solange La Frange) a fait les photos et moi le stylisme. Et comme Régine (ndlr: Buxtorf, responsable image Femina) me connaissait, elle m’a dit un truc du genre «on fait une série mode pour les rondes avec la dauphine de Miss Ronde Univers, et toi, comme tu es aussi ronde, tu peux comprendre ce genre de vêtement». Elle était presque mal à l’aise, mais c’est vrai que j’assume complètement mes rondeurs. J’ai d’ailleurs été flattée d’avoir été choisie, et je suis supercontente de l’avoir fait. Cela a aussi été un défi, car ce n’est pas du tout la même manière de bosser, tu as moins de choix en magasin, il faut réussir à trouver des articles qui ne font pas «vieille mama». Il existe des magasins spécialisés pour les rondes, mais ce ne sont pas forcément des fringues très mode.

Est-ce qu’une fille ronde a de la peine à s’habiller fashion?
Oui! Moi j’arrive encore à m’habiller dans les magasins «normaux», j’ai de la chance. Aujourd’hui, La Redoute propose sur son site des trucs mode pour les grandes tailles, H&M s’y est mis aussi… Avant, il n’y avait vraiment rien du tout. Maintenant, on peut trouver des trucs cool, même en Suisse romande, mais ça reste compliqué.

Une fille ronde peut-elle tout porter?
Je pense que ça dépend du caractère et de l’attitude de la personne. Si tu es bien dans ta peau, tu peux porter n’importe quoi. Si tu t’habilles hyperfashion mais que tu es tendue, les fringues ne vont pas coller avec ton style. Par exemple Séverine, la mannequin, est quelqu’un qui s’assume totalement. Elle met des décolletés, des collants hypermoulants, elle dégage une sorte de beauté assumée qui fait qu’elle peut mettre n’importe quoi. C’est ça le truc. N’oublions pas qu’il y a plein de monde qui adore ça! Et heureusement que le monde est fait comme ça. Il y en a pour tous les goûts, il suffit d’être bien dans son corps. Quand tu es ronde et que tu ne t’assumes pas, ça devient compliqué. Tu essaies de cacher ce que tu vois comme un complexe, mais tu en as aussi quand tu es mince. Certaines cachent leurs hanches qu’elles trouvent trop larges alors qu’elles pèsent 49 kilos.

Et vous, où trouvez-vous vos habits?
Depuis quelques années, je trouve pas mal de choses chez H&M avec des formes intéressantes. Autrement, j’achète des trucs que je «repimpe», j’aime aussi faire les seconde main, il faut chercher. Et j’adore les kimonos, il y en a de très chouettes que tu peux porter avec n’importe quoi en dessous.

Votre marque d’habits, SLF, ça continue?
Oui, on sort à peu près deux collections par an, on a ralenti le rythme car la musique fonctionne bien, mais de plus en plus de groupes, surtout en France, nous demandent de faire leur merchandising. On commence à avoir du boulot là-dedans.

DJ, chanteuse, styliste, programmatrice au Romandie, vous ne vous arrêtez jamais?
Je crois bien que je suis hyperactive, c’est juste que je ne supporte pas de ne rien faire. J’aime les défis, faire des nouveaux trucs, je m’ennuie assez facilement, c’est un peu une maladie…

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