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Jessica Chastain et Vincent Lindon ouvrent en chœur le 69e Festival de Cannes
«Nous déclarons ouvert le 69e Festival de Cannes», ont déclaré en chœur, Vincent Lindon, prix d'interprétation masculine l'an passé à Cannes, et Jessica Chastain, l'actrice de «The Tree of Life» en robe jaune éclatant.
La cérémonie d'ouverture avait démarré par un torride baiser de cinéma, symbole de ce qui n'arrive que sur grand écran, entre le comédien français Laurent Lafitte, animateur de la soirée, et la star française Catherine Deneuve.
«Depuis les attaques, on nous dit que nous sommes en guerre. Un jour, un cinéaste donnera sa vision sur ces événements, cela prendra du temps, celui de la décence, celui de la pudeur mais ça arrivera», a ensuite déclaré Laurent Lafitte alors que le Festival est placé sous haute sécurité après les attentats de Paris et Bruxelles.
«Et là, il nous faudra le génie d'un Gus Van Sant avec 'Elephant', la folie drôle et optimiste d'un (Roberto) Benigni avec 'La Vita è Bella' ou la philosophie humaniste et visionnaire d'un Youssef Chahine et de son 'destin', parce que c'est ça le cinéma, l'individu qui parle au monde», a-t-il souhaité.
Un peu plus tôt, la traditionnelle montée des marches avait vu défiler une multitude de stars sur le célèbre tapis rouge dont Susan Sarandon, en smoking et talons plats, la rousse Julianne Moore, Eva Longoria ou encore Victoria Beckham.
Autre rousse flamboyante, l'actrice française Sabine Azéma, en robe rouge, côtoyait sa compatriote Emmanuelle Devos en bleu foncé. La pop star et acteur Justin Timberlake s'est prêté au jeu des selfies et des autographes avec la foule massée sur la Croisette.
Le jury au grand complet a posé pour les photographes, son président l'Australien George Miller, portant ses traditionnelles lunettes rondes et un nœud papillon blanc. Tous ont été accueillis en haut des marches, le temps d'une brève éclaircie, par le président du festival, Pierre Lescure, et le délégué général, Thierry Frémaux.
«Pour l'instant on s'aime», a déclaré l'actrice et réalisatrice italienne Valeria Golino, membre du jury aux côtés d'Arnaud Desplechin, Kirsten Dunst, Mads Mikkelsen, Làszlo Nemes, Vanessa Paradis, Donald Sutherland et la productrice iranienne Katayoun Shahabi, qui portait un foulard violet. «C'est fantastique, c'est un jury incroyable, très rock'n roll», a déclaré l'acteur danois.
Après eux, c'est l'équipe de «Café Society», le film de Woody Allen projeté en ouverture du Festival ce soir qui est arrivée sous les flashs. Héroïne du film, l'Américaine Kristen Stewart, en robe de voile noir, a qualifié Woody Allen de «légende vivante».
Financé par le géant de la distribution en ligne Amazon, une première pour un film d'ouverture à Cannes, «Café Society» conte une histoire d'amour romanesque entre Hollywood et New York dans les années 30. Le film qui appartient à la veine «romantique» du cinéaste a été plutôt bien accueilli par les premières critiques.
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Pendant les douze jours que dure le Festival, des dizaines d'autres stars sont attendues parmi lesquelles Léa Seydoux, Juliette Binoche, Marion Cotillard, Russell Crowe ou Charlize Theron.
George Clooney sera sur la Croisette dès jeudi, aux côtés de Julia Roberts, pour «Money Monster», le film signé Jody Foster qui avait arpenté la Croisette il y a 40 ans pour «Taxi Driver».
Plusieurs habitués de la Croisette sont cette année en lice pour le célèbre trophée, dont l'Espagnol Pedro Almodovar avec «Julieta», l'Américain Jim Jarmusch ou les frères Dardenne. Déjà deux fois palmés (avec «Rosetta» et «L'Enfant»), les deux cinéastes belges tenteront de réaliser un triplé historique avec «La Fille inconnue».
Côté français, Olivier Assayas concourra avec «Personal Shopper», une histoire de fantômes dans le milieu de la mode (avec Kristen Stewart), Nicole Garcia avec «Mal de pierres» avec Marion Cotillard, et Bruno Dumont avec «Ma Loute», un thriller burlesque avec au générique Fabrice Luchini, Juliette Binoche et Valeria Bruni Tedeschi.
Outre Jim Jarmusch, qui revient cette année pour «Paterson» avec Adam Driver, deux autres Américains sont en lice: Sean Penn, avec «The Last Face», romance sur fond d'action humanitaire avec Charlize Theron, Javier Bardem et Adèle Exarchopoulos, et Jeff Nichols avec «Loving», sur un couple mixte confronté au racisme en Virginie dans les années 50.
Egalement dans la course, le réalisateur néerlandais de «Basic Instinct» Paul Verhoeven pour «Elle», le Danois Nicolas Winding Refn pour «The Neon Demon» avec la jeune Elle Fanning, les Britanniques Ken Loach, 79 ans, pour «I, Daniel Blake», Andrea Arnold pour «American Honey» et un autre Roumain, Cristian Mungiu, pour «Baccalauréat».