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Jeunes, activistes et en colère

«Je suis beaucoup plus en colère qu’effrayée»

«Je suis beaucoup plus en colère qu’effrayée»

«Une remise en question du système capitaliste est essentielle pour pouvoir changer notre avenir.» - Lucie Castella

© NOURA GAUPER

FEMINA Comment est né votre engagement?
Lucie Castella
Il n’y a pas eu un déclic, mais une série d’événements qui m’ont fait prendre conscience de la situation.

Comment luttez-vous au quotidien contre le réchauffement climatique?
Je ne prends plus l’avion et je ne mange plus de viande. Mais pour moi, ça n’est pas assez: je veux me battre pour que la société change, pas seulement les individus à leur échelle. En m’engageant, j’aime l’idée de contribuer à quelque chose de plus grand. Avec Unipoly, en s’y mettant à plusieurs, on arrive à organiser des conférences, à éditer un journal, etc. On discute également directement avec l’Unil et l’EPFL pour que les choses bougent.

Souffrez-vous d’éco-anxiété?
J’ai eu très peu d’éco-anxiété. Je suis très énervée par ce qui est en train de se passer, je n’ai pas vraiment peur. On est anxieuses et anxieux si on ne connaît pas les causes, si on ne sait pas ce qui va arriver. Mais ce qui va se passer est relativement clair me semble-t-il. En tant que personne blanche avec un passeport suisse, je suis également consciente de la chance que j’ai par rapport à des gens qui sont déjà touchés directement par les conséquences du réchauffement climatique. Je suis beaucoup plus en colère qu’effrayée.

Je n’ai pas l’impression qu’une fin apocalyptique nous attend, mais ça me rend folle que l’on en soit arrivée là et que l’on poursuive dans cette direction.

Votre engagement crée-t-il des tensions avec vos proches?
Assez peu, justement parce que je pense que c’est un problème de société, et non pas un souci individuel.

À quoi ressemblerait votre monde idéal?
Il y aurait davantage d'empathie entre les gens. J’aimerais qu’on s’assied toutes et tous autour d’une table et que l’on se pose les bonnes questions, que l’aspect social soit au cœur des préoccupations. J’aimerais que l’on trouve des solutions pour aider celles et ceux qui ont le plus de difficultés. Le système et ses règles doivent être entièrement repensés, on ne peut pas composer avec ces derniers.

Ce qui vous met en colère?
Le greenwashing dont font preuve certaines entreprises. Certaines n’ont pas hésité à reprendre des slogans de la marche du climat, tel que «There is not Planet B», pour les imprimer sur des t-shirts et en vendre davantage. La fast-fashion ne recule devant rien pour faire du profit…

Ce qui vous réjouit?
Le fait que, ces dernières années, j’ai vraiment l’impression qu’il se passe des choses. Les gens deviennent plus conscients, on a de plus en plus de monde dans notre association. Ça va parfois dans toutes les directions, mais il y a une remise en question et une volonté de faire bouger les choses.

Un message à faire passer:
Il n’y a pas que le réchauffement climatique dont il faut se préoccuper, la problématique est plus large que cela. Une remise en question du système capitaliste est essentielle pour pouvoir changer notre avenir.

Une ressource à recommander:
Le compte Instagram d’UniPoly, qui répertorie toutes nos actions, ainsi que le compte emma_clit, qui parle notamment de l’aspect social, indissociable de l’écologie. Et Bon Pote, qui vulgarise les rapports du GIEC, notamment.

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