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Gina Haspel, espionne en chef des Etats-Unis
C’est qui?
Nommée directrice adjointe des services secrets américains (CIA) en 2017, elle en prend la direction au printemps 2018 grâce au soutien de Trump. Celle qui remplace Mike Pompeo, devenu secrétaire d’État, est passée en quelques mois des missions clandestines aux projecteurs. Une ascension fulgurante après avoir travaillé sous couverture aux quatre coins du globe.
Cette fille d’un militaire de l’US Air Force, diplômée en langues et journalisme, parlant français, espagnol, russe et turc, a intégré la CIA en 1985, avant d’occuper des postes au Royaume-Uni, en Afrique, en Russie, en Asie et au Proche-Orient.
Pourquoi on en parle?
La boss du QG de Langley a ses zones d’ombre. Elle a en effet dirigé une prison secrète en Thaïlande dans les années 2000. Des documents prouvent qu’elle y autorisait des «techniques d’interrogatoire renforcées», un euphémisme pour qualifier la torture des détenus, dont le waterboarding ou simulation de noyade.
Qu’est-ce que les autres en disent?
Rodée aux pires situations et aux chasses à l’homme internationales, Gina Haspel est présentée comme «toujours dure contre le terrorisme» dans un tweet du président Trump. Mais ses choix moraux douteux après le 11 septembre 2001 lui valurent une méfiance de nombreux sénateurs. Démocrates, mais aussi républicains, à l’instar du vétéran de guerre John McCain, qui l’a boycottée. L’écrivain Philippe Labro a, lui, dénoncé l’arrivée d’«une tortionnaire à la tête de la CIA».
Ce qui la fait sortir du lit
Une chanson de Johnny Cash, probablement. Bien que sa biographie officielle soit des plus minces, on sait que Gina Haspel est une fan inconditionnelle de l’artiste américain.