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#FeminaOpinion: une nouvelle fois, «Touche pas à mon poste» ne comprend absolument rien au consentement
Tout a commencé par un tweet signé Fun Radio. Le sondage en question a beaucoup choqué. Il se trouve que la chaîne avait choisi ce biais pour un travail de sensibilisation (maladroit, on vous l’accorde). Le consentement était le thème de la semaine sur «Lovin’Fun», traité en collaboration avec l’agence Santé Publique France.
Cyril Hanouna a souhaité revenir sur le sujet dans son émission du 25 octobre 2018. Et cela fait froid dans le dos: la grande majorité des chroniqueurs présents sur le plateau s’offusquent que l’on puisse considérer Charlotte comme une victime de viol. Selon eux, toucher une personne pendant qu’elle dort ne peut être perçu comme une agression sexuelle. Faux, étant donné la définition juridique française du viol:
Le cas de Charlotte ressort clairement du registre de la surprise. Et peu importe qu’il soit commis par son copain ou un inconnu, là n’est pas la question. Sur le plateau, Gilles Verdez est l’un des seuls à s’offusquer de cela. Et il est violemment pris à partie par le reste de l’équipe. Matthieu Delormeau hausse le ton pour lui demander d’arrêter de confondre «vrai viol et faux viol», de comparer cette souffrance jugée «fausse» à celle des personnes «réellement victimes de viol».
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TPMP ou la banalisation du viol conjugal
Sauf que non. Impossible de qualifier un viol de «faux» ou de «vrai». Il n’y a que des viols. Et surtout des victimes.
Autre point contesté, notamment par l’ex Miss France Delphine Wespiser: le fait que le coupable soit le compagnon de la jeune femme. Avec ses propos, elle banalise totalement le viol conjugal:
L’ex-mannequin et romancière Géraldine Maillet abonde dans le sens de sa collègue. «Mettre le mot «viol», aujourd’hui, pour ce cas précis de Charlotte, ça n’a aucun sens, voilà. C’est presque très dangereux pour tout le monde», s’est-elle exclamée. Très énervée, elle s’en est également prise à Marlène Schiappa, secrétaire d’État à l’Égalité entre les hommes et les femmes: «elle est en train de judiciariser les relations entre les hommes et les femmes. Il va y avoir un code civil du sexe, ça veut dire qu’on a le droit de faire l’amour entre 23 heures et minuit, et à minuit cinq il y aura un procès-verbal! […] On est en train de devenir fous.»
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«Comment on peut savoir si elle est d’accord, puisqu’elle dort?»
Sauf que non, Géraldine. Et non, Delphine. Seule Nabila a soulevé une question essentielle: «Comment on peut savoir si elle est d’accord, puisqu’elle dort?». Mais malheureusement, ses collègues n’ont pas rebondi sur cette interrogation centrale, préférant traiter Gilles Verdez de «censeur».
Sur Twitter, les trois chroniqueurs se sont par la suite excusés pour les propos tenus lors de l’émission.
Des excuses qui, malheureusement, n’ont pas du tout le même impact que leurs déclarations diffusées en direct à une heure de grande écoute. Sans compter que Cyril Hanouna n’a, pour sa part, pas trouvé nécessaire de revenir sur ses douteux propos. À quand un programme avec un débat sensé sur le consentement? Car que les choses soient claires: lorsque l’on n’est pas en mesure de donner son consentement, on est victime de viol, comme le soulève «Madmoizelle». Rappelons que 80% des viols sont commis par des proches, et dans 34% des cas, au sein même du couple. En attendant, le Conseil supérieur de l'audiovisuel a reçu près de 650 plaintes de téléspectateurs, une enquête sera menée et des sanctions seront probablement prises contre l'émission phare de C8.
«Ton père, ton frère, tes collègues ou tes potes, jusqu’à toi, tu le sais: ON a forcé»
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