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«Ton père, ton frère, tes collègues ou tes potes, jusqu’à toi, tu le sais: ON a forcé»

«Ton père, ton frère, tes collègues ou tes potes, jusqu’à toi, tu le sais: ON a forcé»
© Capture d'écran YouTube

Mâcher ses mots? Définitivement pas le style de Simon Puech. Dans une vidéo intitulée «Je te viole» publiée sur YouTube le 23 novembre 2017, l’artiste français de 21 ans dénonce avec virulence le harcèlement et le sexisme dont sont victimes les femmes. En slamant, il n’hésite pas à se remettre lui-même en cause, ainsi que ses proches:

On a tous joué les choqués, comme si on ne s’y attendait pas […] Comme beaucoup, t’avais oublié. Parce que je fais 1 mètre 91, 88 kilos et, surtout, je ne partage pas le même sexe que la concernée.

A ceux qui ne savent pas écouter un «non»

Simon Puech s’adresse ainsi directement à tous les êtres humains de sexe masculin. «Il parle aux hommes qui forcent, dans la vie, sur Internet, qui ne savent pas écouter un «non», qui ne voient les femmes que comme des potentialités de relations sexuelles», résume «Madmoizelle». En évoquant le titre choc de sa vidéo, il explique au site internet sa démarche: «je veux leur montrer que je vais les pousser, violemment, à reconsidérer leurs actions.» Et ses propos corroborent ceux de son clip:

On y est tous sujets, à différents niveaux c’est sûr. A un moment ton père, ton frère, tes collègues ou tes potes jusqu’à toi: tu le sais, ON a forcé. L’éducation a du retard, clairement.

Il leur rappelle également qu’il est temps de faire entendre leur voix et d’aider les femmes au quotidien face à ce fléau: «C’est à toi de participer, d’endiguer cette ignorance. De ce combat découle un nouvel espoir de société. Fumer le harcèlement est un début, revoir les fondements de l’inégalité l’objectif absolu […] Le féminisme est bien plus que ça. Très loin d’être une simple progression de la considération des femmes, il s’agit de faire avancer toute l’humanité.»

De violentes réactions suite à la publication

Présent depuis 2016 sur YouTube, le jeune bordelais n’en est pas à sa première vidéo choc. Il s’était déjà intéressé au militantisme, au véganisme et au féminisme dans d’autres productions. Pourtant, il a reçu de nombreux commentaires négatifs suite à la diffusion de «Je te viole», comme il l’explique à «Madmoizelle»: Ce qui est ironique, c’est que ceux qui combattent ma généralité, «on a TOUS forcé», sont les même qui, trois lignes plus loin, qualifient les féministes de "meufs qui chialent au viol sur Twitter pour n’importe quoi"…».

Espérons que la vidéo de Simon pousse les hommes à s’interroger sur leur rôle, sur leurs actions, sur leur volonté de faire changer les choses et de s’engager, enfin, dans la lutte pour l’égalité des sexes. Comme le jeune artiste, ayant confiance en leur force d’introspection et leur désir de changement. Car après avoir mis à mal «cette course stupide à la virilité inutile», Simon conclut avec cette punchline marquante:

En avoir conscience est un début, agir est la suite logique. Pour faire avancer les choses, 50% de la population mondiale ne suffiront pas. Le changement viendra des femmes, mais sans les hommes, il ne se fera pas.


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