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Brexit: quelles conséquences sur le tourisme et les déplacements?
Lors de son discours suite à l'annonce des résultats du référendum, le premier ministre britannique David Cameron a d'abord tenu à rassurer les 1,2 million d'expatriés britanniques qui vivent au sein de l'Union Européenne, et les 3,3 millions d'Européens résidant au Royaume-Uni.
«J'aimerais aussi assurer les Britanniques qui vivent dans les pays européens et les citoyens européens résidant ici qu'il n'y aura pas de changement immédiat de vos situations», a lancé le Premier ministre. Et d'ajouter: «Il n'y aura pas de changement initial à la manière dont les personnes peuvent voyager».
Le résultat historique de ce référendum qui acte la sortie de l'Union européenne de la Grande-Bretagne pourrait avoir de lourdes conséquences sur l'industrie touristique et des transports.
A ce sujet, la plus grand association touristique britannique, ABTA, a publié un communiqué rassurant. Elle tenait à expliquer aux voyageurs britanniques qu'ils étaient libres de leurs mouvements entre leur pays et ceux de l'Union européenne. Elle a aussi tenu à préciser que les cartes Européennes d'Assurance maladie restent valables en Grande-Bretagne jusqu'à nouvel ordre.
De même, les droits des passagers aériens restent inchangés, et le vote ne devrait pas affecter les voyages prévus cet été. En fait, aucun changement ne devrait affecter les voyageurs d'ici deux années, l'échéance annoncée pour clore les négociation de sortie du Royaume-Uni de l'Union.
Chute de la livre, pouvoir d'achat britannique en berne
Mais l'impact le plus immédiat du Brexit est bien sûr économique, la livre sterling ayant dévissé à l'annonce du résultat en faveur du «Leave».
Les voyageurs étrangers, et notamment les Français, seront heureux de voir la facture de leurs vacances baisser en Grande-Bretagne cet été, mais le pouvoir d'achat des Britanniques à l'étranger devrait considérablement en souffrir dans les prochains mois.
Les spécialistes du transport aérien soulignent par ailleurs que les compagnies low-cost comme EasyJet, Ryanair et Germanwings devront négocier de nouveaux accords de service aérien au sein de l'espace européen et britannique, ce qui pourrait faire augmenter le prix des billets à l'avenir.
De même, les files d'attente aux douanes dans les aéroports européens devraient s'allonger cet été.
En amont du résultat du referendum, l'association ABTA avait par ailleurs dévoilé une étude (réalisée avec Deloitte) qui anticipait les conséquences possibles du Brexit sur l'industrie des voyages. En voici quelques temps forts.
Quelques chiffres clés
- 76% des vacances à l'étranger entreprises par les Britanniques en 2014 se situaient dans des pays de l'Union européenne.
- 63% des visiteurs étrangers au Royaume-Uni en 2014 étaient européens.
- Les Français sont les Européens qui visitent le plus le Royaume-Uni, suivis des Allemands, des Italiens, des Espagnols et des Hollandais.
- Les voyageurs britanniques voyagent surtout en Espagne, puis en France, Italie, au Portugal et en Grèce.
Frais d'itinérance
L'Union européenne a introduit un plafonnement des frais d'itinérance, lorsque les Européens utilisent leur téléphone mobile au sein de l'Union, mais en dehors de leur pays d'origine. Une interdiction totale des frais additionnels d'itinérance devrait entrer en vigueur en juin 2017. Le Brexit pourrait exclure les Britanniques de ce plafonnement.
Liberté de mouvement
Suite à sa sortie de l'UE, le Royaume-Uni pourra mettre en place de nouveaux accords bilatéraux concernant les accords sur les visa avec les pays hors EU qui pourraient être plus accueillants.
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