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A force de voir mon entourage devenir bigorexique (s’adonner au sport de façon compulsive), j’ai eu, moi aussi, envie de tester mes limites. J’ai choisi une méthode radicale: le bootcamp qui vient d’être importé à Genève. Populaire dans les pays anglo-saxons, cette pratique s’inspire des entraînements de l’armée américaine. L’objectif? Des résultats physiques rapides grâce à un effort très poussé sous la conduite d’un coach. Aurai-je enfin une chance de voir mon corps se sculpter et réussirai-je à réenfiler mon jean fétiche? Avant de m’engager, je m’assure néanmoins que les insultes ou l’humiliation dans la boue ne font pas partie de l’arsenal pédagogique.

Condition de boulet

Les premiers jours, rien que le réveil est un supplice: 5 h 45 diane debout. Rendez-vous dans un parc du centre de Genève. Il fait nuit, il fait froid, j’ai faim, on nous demande de courir, vite, plus vite, et de faire des abdos… Pincez-moi, je cauchemarde! Rassurée par la présence d’une majorité de filles dans l’équipe, je suis malgré tout la plus lente. Le boulet! Rouge écarlate, je respire comme un vieux bœuf à l’agonie, pourtant je mets un point d’honneur à ne pas m’arrêter, au vu des autres… Petit supplément de motivation, Sergio, le coach brésilien et ancien danseur est très agréable à regarder. Mais il fait un show à la militaire. A coups de sifflet, il scande le rythme effréné des squats, abdos et autres tractions. Il nous somme de compter à haute voix les séries d’exercices! «Quoi? Je n’entends rien!»

Fred, un bootcampeur, banquier dans le civil, m’encourage. Lui aussi «a sué sa race» au début et perdu 4 kg. Linh et Denise, les deux fondatrices du Private bootcamp me proposent la formule «catering» pour obtenir de meilleurs résultats. Chaque matin, après le sport, elles me livrent une glacière avec trois repas et des snacks pour la journée. Plus la peine de me fatiguer à faire mes courses, à cuisiner, à réfléchir aux plats diététiques. Tout est prêt, bon et en plus fait maigrir!

«Brazilian butt»

Au fil des jours, je prends goût à ces séances de sport matinal. Ma nouvelle image de sportive forcenée épate la galerie. Du coup, je cours avec 10 kg sur le dos sans geindre. Sergio n’a pas son égal pour nous motiver «Allez les filles, on pousse, on souffle et vous aurez des fesses de Brésiliennes!» A cette condition, on donne tout! Galvanisée, je tracte mon sac de sable avec entrain, exécute mes séries de pompes (en trichant évidemment), force sur le TRX (les sangles de musculation), sue, souffre, mais avec délectation, car je vois des minimuscles dont je ne suspectais pas l’existence naître imperceptiblement. Je me sens comme réincarnée dans le corps de la femme bionique.

Pertes et profits

Après trois semaines de discipline, voici venue l’heure du bilan: j’ai englouti des kilos de salades exotiques, de poisson, de thé vert et de yoghourt au soja. Je me réveille à 6 h du matin, samedi et dimanche compris. Et victoire, j’ai perdu 2,5 kg. Mon corps compte 21 cm en moins: 3 cm sur et sous la poitrine, en tour de taille et sur les hanches, et 4,5 cm de moins sur chaque cuisse. Madonna peut aller se rhabiller. A présent, toute la difficulté est de ne pas reprendre un gramme.

En savoir plus

  • The Private Bootcamp, Genève, tél. 078 799 87 22, Formule City 5 j. par sem: 600 Sfr., Catering 1500 Sfr. par mois. Semaine à Majorque: 2400 Sfr.
  • Bootcamp Academy à Paudex (VD) et à Fribourg, tél. 079 849 92 85.
Patrick Gillieron Lopreno
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