Covid-19
Santé mentale: la pandémie marque les jeunes Suissesses
Les femmes sont plus touchées psychologiquement par la pandémie de Covid-19 que les hommes. C’est le constat de la dernière étude sur la santé de la CSS Assurance, qui analyse l’impact de la pandémie de coronavirus sur le bien-être de la population. Selon le sondage mené par l’institut Sotomo entre les mois de juin et juillet 2021, sur 2274 personnes en Suisse, 32% des femmes décrivent ressentir des troubles psychiques depuis le début de la pandémie. Contre 20% des hommes.
Les jeunes adultes sont plus touchés
Les effets négatifs de la pandémie sont aussi plus fréquents chez les jeunes. Près d’un tiers des 18-35 ans déclarent avoir une humeur dépressive. Le sentiment de solitude s’est également renforcé dans ce groupe, tout comme les sentiments de peur et de désespoir.
Selon l’étude, la situation est préoccupante dans le cas des jeunes femmes de moins de 30 ans: la moitié des sondées affirment que leur santé mentale est perturbée en cette période de crise sanitaire. En outre, le fossé s’est creusé entre les personnes psychologiquement robustes et les gens plus vulnérables. La pandémie a renforcé l’état psychique des personnes les plus solides et affaiblit la santé mentale des personnes en moins bonne situation psychique.
La pandémie a accru la pression d'être constamment en bonne forme: les jeunes adultes sont plus sensibles à cette injonction à la performance. La moitié d’entre eux admet, par exemple, avoir caché une maladie. Les Suisses de 18-35 ans disent craindre la stigmatisation des troubles psychiques. Et ce, malgré un intense débat public au sujet de la santé mentale fragilisée par la pandémie.
Anxiété et dépression, considérées comme graves par les femmes
La société serait trop peu bienveillante avec les personnes concernées, en particulier celles qui souffrent d'une maladie psychique (comme la dépression ou les troubles anxieux), alors même qu’une personne sur cinq est concernée en Suisse d’après la CSS Assurance. L’étude montre notamment que les maladies psychiques sont considérées par les jeunes femmes comme les maladies les plus graves que l’on peut subir dans la vie. Les jeunes hommes, quant à eux, n’évoquent ni l’anxiété ni la dépression, mais plutôt les blessures (par exemple une fracture) comme maladie marquante.
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