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#FeminaOpinion: les dangers du «Blue Whale Challenge»

#FeminaOpinion: les dangers du «Blue Whale Challenge»

Créé il y a deux ans, le Blue Whale Challenge est devenu viral grâce aux réseaux sociaux.

© Getty

Le «Blue Whale Challenge» («défi de la baleine bleue») fait des ravages en Russie depuis 2 ans. Via VKtontckte, un réseau social russe. Il débarque désormais en Europe, semant la peur et la mort sur son passage. Le principe: réaliser 50 défis en 50 jours. La cible? Les ados entre 12 et 15 ans.

Et cela commence de manière crescendo. Le premier jour, l’enfant doit «dessiner une baleine sur une feuille» puis «écrire F57 sur sa main» ou «se réveiller à 4 h 20 du matin pour regarder des vidéos effrayantes». Mais très vite, les challenges se font de plus en plus corsés. On incite les participants à se scarifier, à ne plus parler à personne, à se couper les lèvres, à monter sur un toit ou à s’asseoir au bord d’un pont.

50e jour: cap ou pas cap de se tuer?

Puis l’ado est invité à rejoindre un groupe secret où un mentor lui communiquera d’autres défis à réaliser, le menaçant s’il renonce. Le 50e challenge? Se donner la mort. C’est pour cette raison que ce jeu malsain se prénomme ainsi: selon la légende, les baleines bleues échouent volontairement sur le sable pour se laisser mourir.

On se croirait dans «Nerve», le film mettant en scène Emma Roberts et Dave Franco. Le pouvoir des réseaux sociaux, l’envie de se conformer au groupe, les montées d’adrénaline… Tout y est. Mais cela, malheureusement, est bien réel: Le Blue Whale Challenge aurait déjà coûté la vie à 130 ados en Russie, avance «Elle».

«Ces communautés transmettent une vision faussée du suicide qui devient un simple jeu, explique France Prévost, vice-présidente de SOS Amitié, au «Monde». On se dit que ça ne marchera peut-être pas, qu’on ne mourra pas. On pense que tout est possible. Cela se manifeste dans la façon dont ces adolescents mettent en scène leur décès:

Souvent, ils prêtent au suicide un aspect romanesque (…) Le lieu est symbolique, comme l’école par exemple, on envoie des SMS à tous les copains avant. C’est propre à cet âge-là.

Pour contrer cet inquiétant phénomène, les réseaux sociaux ont pris leurs responsabilités. A commencer par le principal, la plateforme russe VKontakte. Ce dernier a bloqué tous les groupes concernés et traque les utilisateurs qui cherchent de nouveaux cobayes. Contactés par «Le Monde», les responsables expliquent qu’ils ont supprimé des milliers de bots (ndlr: logiciels qui envoient automatiquement des messages) utilisés pour publier du contenu provoquant sur les groupes de la mort.

Système de prévention et messages générés automatiquement

Facebook, quant à lui, a mis en place un système de prévention du suicide. Pour l’activer, il suffit qu’un contenu inquiétant soit signalé par les amis de l’internaute. Instagram, qui a vu se multiplier les photos de scarifications accompagnées du hashtag #f57, a généré un message automatique. Ce dernier s’affiche dès que l’utilisateur effectue une recherche comportant des mots-clés suspects. Le post pointe sur une association d’aide aux personnes suicidaires.

A notre échelle, nous pouvons également toutes et tous agir. En s’inquiétant des contenus étranges postés par nos amis. En signalant les comptes et les messages qui nous semblent suspects. En sensibilisant nos enfants aux dangers de tels défis. En suivant des challenges positifs qui prônent le bonheur comme #pinkwhalechallenge sur Twitter:

Soyons vigilants et ne laissons pas ce challenge morbide semer davantage de victimes.


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