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Née au Liban d’origine arménienne, Jacqueline Vicari Kalpaklian obtient son baccalauréat ainsi qu’une maîtrise universitaire en architecture d’intérieur et décoration dans son pays d’origine. C’est en 2006, à l’âge de 36 ans qu’elle s’installe en Suisse par amour. Son diplôme n’étant pas reconnu à sa juste valeur en Suisse, elle ne peut pas exercer sa profession. Elle commence donc par vendre des petits objets artisanaux qu’elle confectionne elle-même dans des marchés.

Aussi surprenant que cela puisse paraître, la pâtisserie ne fait pas (encore) partie de la vie de la jeune femme qui dit «ne pas être très cuisine». Elle qui était plutôt habituée à être sur les chantiers. Rencontre avec une femme déterminée qui met tout son cœur dans ses gâteaux.


Pascal Crelier

FEMINA Comment avez-vous débuté dans le domaine de la pâtisserie?
Jacqueline Vicari Kalpaklian Lorsque ma maman est décédée, j’ai eu envie de manger la forêt noire libanaise et autres douceurs qu’elle faisait si bien. Elle qui était une pâtissière hors-pair. J’ai alors commencé à chercher dans ses cahiers pour retrouver ses recettes. Ça n’a pas été facile car ma maman était d’origine arménienne et ses notes étaient donc écrites dans une langue que je ne savais pas lire. J’ai commencé par déchiffrer les recettes, avec l’aide de connaissances et j’avoue que mes premières tentatives de réalisation ont échoué!

Est-ce que c’est à ce moment-là que vous vous êtes découverte une passion?
Non pas encore, c’est un peu plus tard lorsque j’ai découvert les photos des réalisations d’une amie qui faisait du cake design. L’aspect artistique de ses gâteaux m’a tout de suite plu et je me suis dit pourquoi pas essayer d’en faire moi aussi? J’ai donc commencé en 2010 à pâtisser pour la famille et les amis puis pour les amis des amis… Le bouche à oreille m’a amené beaucoup de clients et en 2014, avec le soutien de mon entourage, j’ai créé ma Sàrl.

D’où est né le nom Line’S’line cakes?
C’est mon mari qui a trouvé ce nom car il a l’habitude de m’appeler Line. C’est de là qu’est né le jeu de mot Line’S’line avec «line» en anglais: La ligne de Line.


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Était-ce difficile de se lancer?
Ça a été un long chemin, pas facile mais les encouragements des autres m’ont beaucoup aidée. Une chose est sûre, on ne peut compter ni ses heures, ni ce que l’on gagne. Il faut uniquement penser à fidéliser la clientèle. Je n’ai pas trop réfléchi, je l’ai fait avec amour et passion et le reste a suivi.

Vous avez commencé par vendre vos pâtisseries sur Internet et les réseaux sociaux, à quel moment avez-vous décidé d’ouvrir une boutique?
Je n’avais plus de place chez moi! J’avais une quinzaine de commandes par weekend. A un moment mon mari m’a dit que ce n’était plus possible, il me fallait davantage d’espace. En plus, j’ai plus de 4000 emporte-pièces différents!


Qualifiez-vous votre travail de job de rêve?
Mon rêve était d’avoir un bureau d’architecture à moi mais la vie m’a réservé autre chose. C’est comme une graine qui est tombée sur mon chemin et je l’ai faite grandir. Aujourd’hui, je m’éclate dans mes gâteaux, c’est un art. Je fais ce que j’aime faire et je suis contente de venir chaque matin à la boutique pour accueillir les clients. C’est que du bonheur! Mon but est également de créer quelque chose dans le cœur des clients et qu’ils veuillent revenir. Je mets beaucoup d’émotion dans ce que je fais et j’en reçois en retour.

Cupcakes, gâteaux, biscuits… quelle pâtisserie préférez-vous réaliser?
Toutes! Chaque gâteau me permet de m’évader, je suis tellement dedans que je me sens envoûtée comme si j’étais au pays des merveilles. C’est aussi ma manière de me sentir proche de ma maman, sans qui rien de tout cela ne serait arrivé.

En quoi consistent les ateliers que vous organisez dans votre boutique?
J’ai des partenariats avec plusieurs personnes dont un magicien qui est également sculpteur de ballons, une dame qui fait des grimages, une conteuse… Ma boutique est également proposée à la location pour l’organisation d’anniversaires, de fêtes ou d’autres évènements et je m’occupe de toute l’organisation, de la déco au gâteau en passant par les ateliers et animations.

Quel conseil donneriez-vous à une femme qui aimerait se lancer comme vous?
Faire les choses avec tout son cœur et avec amour et passion. Donner sans compter et quoiqu’il en soit c’est «Que du bonheur!».

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Façade de la boutique gourmande Line'S'line cakes à Bienne.

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