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Les îles Borromées

La plupart du temps, on les aperçoit brièvement depuis les fenêtres du train pour Milan. Cette fois, on s’arrête, et on prend le bateau!

Un rêve éveillé. Un paradis à seulement 2 heures 20 de Lausanne, qu’ont notamment apprécié Gustave Flaubert ou Charles Dickens. Les trois îles Borromées, qui appartiennent encore à la famille lombarde homonyme qui les a conquises au XIIIe siècle, sont trois joyaux flottant sur le lac Majeur. La plus grande, l’Isola Madre, abrite une belle villa Renaissance, encerclée d’un vaste jardin exotique. Au milieu des camélias, on y croise des paons blancs, des faisans dorés, des perroquets, qui donnent l’impression d’être loin, très loin de la Suisse romande. Plus majestueuse, l’Isola Bella est aussi la plus connue, avec son palais baroque, ses statues et ses jardins en terrasse. De loin, elle fait penser à un paquebot qui se serait arrêté là, et sur lequel aurait poussé la végétation. La troisième, l’Isola dei Pescatori (des pêcheurs) est tout autant surprenante, avec ses ruelles, ses places et sa vie animée. Comme si un village s’était détaché de la rive pour dériver au large.
www.isoleborromee.it

Pour se rafraîchir On ne peut pas faire plus simple, le lac est là! De petites plages s’offrent à vous à Stresa (d’où partent les bateaux pour les îles), mais les rives regorgent d’autres sites idylliques: Cerro, Castelveccana ou Feriolo. A Ispra, la plage publique a été entièrement rénovée, tandis que le Lido de Brissago, côté suisse, offre tous les avantages d’un bain tout équipé.

Pratique Des trains directs circulent chaque jour entre Genève et Stresa, au bord du lac (3 heures de trajet). Depuis cette belle ville regorgeant de boutiques et de bistrots, de nombreux bateaux, petits et grands, font la liaison jusqu’aux îles tout au long de la journée. Ne pas hésiter à traverser le lac pour aller visiter l’Ermitage de Sainte-Catherine, en partie creusé dans la roche surplombant l’eau.

Le château de Neuschwanstein

Icône du romantisme, le monument imaginé par l’excentrique Louis II de Bavière évoque un conte de fées. Laissez-vous surprendre par cette étrangeté architecturale.

Perdu au milieu des collines vert sombre de la Bavière, il se dresse, seul et énigmatique. Le château de Neuschwanstein, c’est un ovni architectural, romantique et moyenâgeux, qui transpire la mélancolie et attire les touristes du monde entier. Son aspect hybride vous dit quelque chose? Normal, c’est lui qui a inspiré Walt Disney pour le château de la Belle au bois dormant! Un refuge imaginé en grande partie par Louis II, dernier roi de Bavière, mécène de Richard Wagner, un excentrique qui cherchait un endroit reculé et à son image. Il n’aura pu en profiter que brièvement: deux ans après s’y être installé, il est arrêté et déclaré fou. Il meurt le lendemain de son internement dans des circonstances mystérieuses.

Alors certes, en raison du nombre de curieux, la petite localité en contrebas, Hohenschwangau, a perdu beaucoup de son charme. Entre les hôtels, les restaurants, les magasins de souvenirs et les parkings disséminés un peu de manière désordonnée, il y a de quoi être désorienté. Et vu la popularité du lieu, il vaut mieux se lancer à l’assaut du château un jour de semaine. Petit regret: on ne peut s’aventurer dans le monument que le temps d’une visite guidée, un peu expéditive. Mais malgré tout cela, le voyage vaut le détour. Quitte à n’écouter que d’une oreille discrète la voix de l’audioguide, on peut traîner un peu les pieds, observer les détails des aménagements, la vue grandiose depuis les fenêtres. Et surtout ne pas hésiter à se renseigner sur l’histoire de l’édifice et de Louis II avant d’y pénétrer, afin de mieux appréhender les lieux. On comprendra ainsi davantage certaines étrangetés qui apparaissent au détour d’un salon, comme cette fausse grotte tellement réaliste, ou la présence quasi obsessionnelle de cygnes dans toutes les pièces, en version poignées de porte, lustres ou peintures.
www.neuschwanstein.de

Pour se rafraîchir La localité d’Hohenschwangau est bordée par le petit Alpensee. Bucolique et calme, on en fait le tour en un peu plus d’une heure, tout en admirant la nature environnante, orchidées sauvages comprises (cueillette interdite!). Les moins sportifs pourront s’arrêter au Alpseebad, de charmants bains équipés d’une sympathique buvette.

Pratique Pour s’y rendre, on peut opter pour le tout voiture (près de 5 heures de route depuis Lausanne), ou jouer la complémentarité rail-route: en train jusqu’à Saint-Gall, puis louer un véhicule (par ex. Mobility, plusieurs stations autour de la gare) jusqu’à destination. Sur place, on trouve de nombreux hôtels à des prix raisonnables. A l’écart de l’agitation mais proche de toutes commodités, le charmant Alpenhotel Allgaü: accueil sympathique, chambres d’un calme olympien, petit-déjeuner roboratif. Pour un dîner romantique, on choisira une table avec vue sur le lac au Alpenrose am See et on savourera sa cuisine qui sort du lot. Oui, nous sommes bien dans les Alpes allemandes!

Les mondes du Cristal à Wattens

Onirique et bling-bling, poussez les portes de ce drôle de musée, niché en plein Tyrol autrichien. Swarovski, un nom qui scintille. Une maison réputée pour ses cristaux d’une pureté inégalée, que l’on retrouve sur des parures, des lustres (à Versailles notamment), des accessoires de toutes sortes et même quelques voitures! Mondialement connue certes, mais tenant à l’abri des regards indiscrets tous ses secrets de fabrication. Du coup, personne en dehors des collaborateurs directs n’a jamais pu pénétrer au cœur de l’usine, basée depuis plus d’un siècle à Wattens, dans le Tyrol autrichien. Les passionnés de la marque – et ils sont nombreux – peuvent depuis 1995 se consoler en poussant les portes des Mondes du cristal (Kristallwelten), un lieu étrange, Musée d’art contemporain avant tout, hébergeant tout de même le plus vaste magasin Swarovski du monde! Un endroit magique, qui a de quoi étonner et intéresser petits et grands.

On pénètre dans ce complexe souterrain de 14 salles par la tête du géant, l’emblème du site. Première surprise: on tombe immédiatement nez à nez avec des œuvres de Niki de Saint Phalle, de Keith Haring, de Salvador Dali et d’Andy Warhol. Rien que ça. Mais les découvertes sont nombreuses, amusantes. Comme le dôme de cristal, composé de 595miroirs, et qui donne l’impression au visiteur d’être au cœur d’un diamant. La visite finie, l’élégant Café-Terra vous tend les bras. Le summum du chic est de commander un panier à pique-nique à son arrivée (30 euros par personne tout de même, 15 pour les enfants jusqu’à 12 ans). On le récupère à la sortie, et on s’installe dans le parc, couverture, parasol et verre de vin compris. Le luxe.
www.kristallwelten.swarovski.com

Pour se rafraîchir A une vingtaine de minutes de Wattens se love le Achensee, un lac de montagne entouré de chemins pédestres offrant des vues spectaculaires. Sur sa rive ouest, à Perisau, on peut pratiquer toute une série de sports nautiques, ou simplement se prélasser sur l’une des petites plages. Au nord du lac, Achenkirch offre aussi de nombreuses plages et activités.

Pratique Situé dans le Tyrol autrichien, Wattens se trouve juste après Innsbruck. Comptez 5 heures depuis les frontières romandes, un peu plus de 2 heures depuis la gare de Saint-Gall. Et n’oubliez pas qu’en Autriche aussi, il faut se munir d’une vignette autoroutière (8,30 euros pour 10 jours). Wattens abrite quelques restaurants et hôtels, dont le joli Goldener Adler. De nombreux hébergements avec vue sur le lac bordent le tout proche Achensee. Le restaurant Fischer am Wirt, à Achenkirch, propose des plats typiques et roboratifs (comme les knödel), apportés à table par des serveuses en tenues traditionnelles.

La Saline Royale d’Arc-et-Senans

Découvrez la cité-usine utopiste d’un architecte du roi Louis XV, Claude Nicolas Ledoux.

On le saupoudre sans y prendre garde sur un plat un peu fade, mais on oublie qu’il n’y a pas si longtemps, le sel valait de l’or. C’est à cette époque-là, en 1775 précisément, que le roi Louis XV mandate son architecte royal, le très visionnaire Claude Nicolas Ledoux, pour réaliser une ville-usine à Arc-et-Senans, à deux pas de la Suisse. En quelques années, c’est un complexe regroupant les logements des ouvriers, des commerces, une banque et le centre de production proprement dit qui voit le jour. Un site majestueux, comme il sied à une activité aussi noble. Protégé par des gardes armés, une enceinte et une douve, afin de décourager les voleurs. Aujourd’hui, il ne reste plus grandes traces de l’ancienne activité du lieu. Normal: en 1895 déjà, les infrastructures, pas assez rentables, sont fermées. Au gré des années, on y verra pousser des potagers, des logements précaires, un camp de prisonniers. Un haras y est imaginé, mais la deuxième Guerre fait capoter le projet.

On vient désormais de loin pour admirer son architecture. Construite sous la forme d’un amphithéâtre gigantesque, cette cité utopiste est restée très moderne. Il suffit de visiter la petite exposition permanente consacrée à l’architecte des lieux pour réaliser à quel point ses idées étaient novatrices. Révolutionnaires, même. Ses croquis font davantage penser à un auteur de science-fiction du XXe siècle qu’à un architecte d’avant la Révolution française. C’est ainsi que dès 1982, la Saline devient patrimoine mondial de l’humanité.
www.salineroyale.com

Pour se rafraîchir A quelques minutes de voiture s’étend le lac de Saint-Point, bordé de petites localités charmantes. On en fait rapidement le tour, par exemple en louant un vélo. Ou on préférera voguer sur un bateau électrique, s’essayer au paddling (le nouveau sport aquatique à la mode), voire oser le minicatamaran. Ici, tout est possible: plusieurs «bases nautiques» et différents privés permettent de louer le matériel nécessaire.

Pratique Dormir dans un site classé au Patrimoine mondial de l’humanité, cela vous tente? Ici, c’est possible! Trois des bâtiments de la Saline accueillent en effet une trentaine de chambres, à la déco résolument moderne. Mais on peut très bien faire l’aller-retour dans la journée, la Saline étant à 1 heure 30 de route de la frontière de Vallorbe. Au rayon cuisine, on essaiera (ou pas) la friture de féra – la spécialité du lieu – sur la terrasse de la guinguette de l’Escale (à Saint-Point-Lac), une institution.

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